En région : France 3 Centre-Val de Loire se met au sport


En Centre-Val de Loire, même si on les aime bien, il n’y a pas que les châteaux. La chaîne régionale de service public avait amorcé le virage l’an passé et laisse en 2023 un champ plus large de diffusion de manifestations sportives en local, au sein de sa grille de programmes. Un choix cohérent, assumé et expliqué.

Le chiffre parle de lui-même : en 2022, le réseau régional a mis à l’antenne plus de 100 évènements sportifs ! Dont une dizaine en Centre-Val de Loire. En moyenne, un par mois. Un nombre qui va sans doute être dépassé en 2023 pour le plus grand plaisir des spectateurs. L’année a bien été amorcée avec déjà trois rendez-vous télévisuels planifiés : le match de basket du 4 février en direct qui a donné à voir un beau duel entre l’ADA de Blois et les Mets 92 de Boulogne-Levallois, puis le match de handball entre Nancy et Saran le 18 février, avant le 26 mars, « La Roue Tourangelle » sur le petit écran ouvrant ainsi la saison. Et bien d’autres dates à venir. Pour celles et ceux qui ignorent ce qu’est, «La Roue Tourangelle »par exemple, c’est du cyclisme. Ces diffusions sportives sur France 3 Centre-Val de Loire démontrent qu’il n’y a pas que le football qui possède son mot à dire à la télévision ! Parfois, il est vrai que cela évince le temps d’un samedi après-midi, l’émission «Les carnets de Julie » pour les aficionados, mais le public semble apprécier l’alternance des styles. D’ailleurs, pourquoi ce choix, maintenant seulement ? « L’ambition de Philippe Martinettini, directeur du réseau régional, est de créer une force régionale. Dans ce cadre, le sport figure parmi les axes stratégiques, nous en avons quatre fois plus qu’avant la crise Covid,» raconte Fabrice Goll, directeur des sports de la chaîne. Ce n’est toutefois pas qu’une question de course l’audience, puisque pour rappel France 3 n’est pas TF1 ni Canal+ ni beIN Sport, mais bien animée par sa mission de service public. «Tout simplement parce que le sport, c’est fédérateur, c’est de l’émotion, ça mobilise le public, c’est une source de motivation pour nos équipes et autant de programmes pour tous les publics,» continue M. Goll. « J’en ai toujours été convaincu et surtout dans sa dimension locale. Diffuser le basket depuis Blois ou encore du vélo, du running, du micro-cross, les filles du Tango Basket de Bourges, etc. C’est peut-être donner l’envie à des spectateurs de s’inscrire dans des clubs et / d’assister en famille aux matchs sur place. Qui connaît le handball de Saran ? C’est aussi valoriser des sports ainsi que des villes et des régions dont on ne parle jamais ou si peu dans la société ! Il fallait sentir l’ambiance à Blois le 4 février, c’était spectaculaire, surtout avec une victoire de l’ADA Basket à la dernière minute. » Le directeur insiste. «Nous n’avons pris ce parti pris juste pour les audiences. C’est avant tout plaisir qui se partage et se diffuse. Sur France 3, en plus, l’accès est gratuit. Pas d’abonnement payant, et des replay possibles sur notre plateforme francetv. Cela permet aussi d’aller plus loin et de réaliser des portraits dans nos JT, de parler sport et bien-être, etc. Nous sommes ce relais et capables de proposer une qualité de contenu en région. Ce n’est pas que du sport, cela va bien au-delà.»

É.R.