Ancien chroniqueur télé, réalisateur, producteur et écrivain, le Berrichon, Laurent Sorcelle excelle dans la présentation de son terroir natal, la défense environnementale, la vie en Berry. Il propose un nouveau film documentaire qui sera diffusé sur France 3 Centre-Val de Loire le lundi 15 mars à 22 h45.
Les fêtes franco-écossaises d’Aubigny-sur-Nère mi-juillet dans le Nord du département du Cher ouvrent aux nombreux visiteurs une page active de l’histoire, de la tradition écossaise, et l’amitié séculaire qui lie, le passé de cette ville avec l’Ecosse. Il faut remonter à la guerre de Cent Ans qui opposa la France à l’Angleterre. Aubigny-sur-Nère fut offerte par le roi Charles VII à Jean Stuart De Darnley qui commandait l’armée écossaise en remerciement de son aide à combattre les Anglais. La ville devint durant près de 250 ans fief de la famille des Stuart (1423 à1672). Elle est toujours nommée « La cité des Stuarts ». Le documentaire de Laurent Sorcelle évoque une page d’histoire exceptionnelle vieille de six siècles et surtout, nous confronte à cette présence écossaise en notre région Sologne Berry et plus encore Touraine et Orléanais. Pour avoir eu l’honneur et le privilège de visualiser ce documentaire, il y a dans cette représentation historique et humaine une qualité de prise de vues, de visages, d’histoires d’hommes et femmes porteurs d’une généalogie d’amitié qui fait souche sous le sceau du plus vieux traité européen : la Auld Alliance *.
Au cœur du documentaire
52 minutes de traces visibles et extraordinaires de cette Ecosse vivante en Région Centre Val de Loire. Des personnages époustouflants de sincérité jusqu’aux « Sonneurs » de la fameuse grande cornemuse Bourbonnaise Berrichonne (décrite par Georges Sand dans les Maîtres sonneurs) de la famille Amyot. C’est d’ailleurs Robert, un de la famille qui en fait sa profession et vient en France pour sa carrière. Il tombe amoureux de Christelle, une couturière qui lui confectionne des kilts avec les « tartans » (tissus) de ses ancêtres. À l’instar de ce couple, d’autres « écossais » du Berry et Sologne vont apparaître dans des moments clés de l’histoire entre les deux pays. Ces liens ont incontestablement influencé l’identité des habitants de chacune des régions. Dans les rues d’Orléans, sur les bords de la Loire mais aussi celles d’Aberdeen ou Édinburgh, il en reste des traces. Pourquoi cette résurgence s’exprime aussi fortement aujourd’hui ? C’est le sens du film qui nous aide à mieux comprendre et nous imprégner de cet extraordinaire phénomène socio-culturel qui s’accentue d’années en années.
J. F.
Alliance Franco-Ecossaise : « La plus vieille alliance du monde » qualifiée ainsi par le Général de Gaulle en juin 1942.