L’Association des Chasseurs et des Amis de la Sologne Contre son Engrillagement (ACASCE) a vu le jour en 2018. Point d’étape sur les avancées et espoirs nourris.
« La nature est plus belle en liberté, mobilisons-nous, mobilisez-vous ». C’est le leitmotiv d’ACASCE qu’il serait bien difficile de contester. Cela fait pratiquement douze mois que l’association se bat pour préserver cette magnificence, de surcroît en Sologne, malheureusement ankylosée par pléthore de grillages. « La Sologne, c’est la beauté, la liberté, les marais… et chasser dans un enclos, c’est stupide, et ce n’est pas de la chasse » ne mâche pas ses mots le président de ladite association, Jean-François Bernardin. « Au début, cet engrillagement en Sologne ne posait pas de souci car il existait une espèce d’équilibre mais désormais, à partir du moment où cela se développe, c’est devenu un problème parce que nous sommes face à une sorte de colonisation. Nous ne sommes pas contre les clôtures, il y a cet amour français de la propriété et il existe des gens mal élevés, les intrusions sont rares mais trois rangs de fils barbelés suffisent à indiquer « je suis chez moi ». Mais nous sommes contre les grillages, les animaux doivent pouvoir circuler librement, notamment pour éviter la consanguinité et les maladies, c’est même inscrit dans une directive européenne retranscrite dans la loi sur le Grenelle de l’environnement, sur fond de Natura 2000… et de bon sens ! L’engrillagement à outrance donne une bien lamentable image de la Sologne qui nous portera préjudice dans l’avenir. » Une enquête publique devra cet été déterminer le SRADDET, schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires. « Il y a aussi cet autre amendement déposé par le sénateur du Loiret, Jean-Noël Cardoux, qui doit encore être débattu par les instances nationales » précise Jean-François Bernardin. « Tout cela est dans l’intérêt collectif de toute la Sologne. Je pense qu’on peut faire bouger les choses, à force. Les combats qui sont perdus sont ceux qu’on ne mène pas. »
Émilie Rencien