Enseignement catholique et finances


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La Fondation Victor-Dillard lance 5 initiatives pour rebooster ses programmes d’engagement humaniste.

Créée en 2007 par Mgr Maurice de Germiny, en compagnie de plusieurs catholiques et chrétiens de Loir-et-Cher engagés dans la promotion de l’enseignement catholique, la fondation Victor-Dillard, du nom de ce père jésuite, né à Blois en 1897, ancien élève du lycée Notre-Dame-des-Aydes, ordonné prêtre en 1931, déporté à Dachau, et mort en janvier 1945, prend un nouvel élan en cette année 2016. Sur les bases de sa création, elle sera toujours au service des 45 établissements scolaires catholiques, installés dans près d’une trentaine de communes, recensés dans le département. Mais, avec un programme de relance basé sur cinq premières initiatives, sur 8 retenues au départ parmi d’autres, issues de plusieurs réunions de travail et de réflexions engagées par une équipe codirigée par Mgr Jean-Pierre Batut, évêque de Blois, et Jérôme Brunet, directeur diocésain de l’enseignement catholique, qui ne sera plus là pour la prochaine rentrée scolaire. Chefs d’établissements, enseignants et parents d’élèves ont été consultés et écoutés. Un défi a été lancé le 18 mai dernier pour rebooster les fondamentaux de la fondation confrontés à une série de problèmes, notamment financiers, mais aussi pédagogiques. Avec des idées séductrices d’encadrement et d’enseignement, il pourrait y avoir plus d’attraits pour les jeunes et leurs familles à la recherche d’un autre système éducatif développant, encore plus, le bien-être et le bien-vivre en communauté, en un mot une manière de vivre ensemble, en paix.

Les classes animées, surtout en secteur rural, par l’enseignement catholique accusent, en moyenne, un déficit de 21 000 euros/an par école, somme consacrée à effectuer les travaux basiques de maintenance et mises en conformité nécessités par la loi. Si chaque année, le déficit estimé approche le million d’euros, ce qui, sur une décennie à venir, grimperait à plus de 10 millions d’euros (6 millions pour l’entretien du patrimoine ; 0,913 pour la prévention incendie et sécurité ; 1,518 pour des travaux de rafraîchissement…), cette situation entrainerait un déséquilibre certain. Déficit qui pourrait être réduit si les forfaits communaux pouvaient s’appliquer aux classes maternelles, notamment. Or, l’enseignement n’est pas obligatoire pour les moins de 6 ans. Par ailleurs, certaines collectivités refusent de régler ces forfaits communaux en évoquant l’existence d’un enseignement laïc dans le secteur et en laissant les parents assumer leurs choix, à leurs comptes.

Les cinq initiatives, « à mettre en œuvre, sur 3 ans, pour redonner une vision et du sens pour les jeunes qui formeront et animeront la société de demain », retenues par le comité de réflexion, sous la conduite de Nicolas Lépissier et Gilles Lagarde, notamment, portent sur du temps à donner aux autres pour permettre d’aller au plus près des personnes seules, âgées, délaissées. L’exemple donné pour cette première initiative portait sur un accompagnement auprès des familles ou ce qu’il en reste, surtout en milieu rural, pour des obsèques.

Un drapeau tricolore sera installé dans chaque école, avec la montée (N.D.L.R. : ce qui évitera un conflit orthographique entre levé, levée ou lever…) des couleurs, ce qui rappellera à chaque présent combien il est important de s’engager dans une vie citoyenne éclairée. Le drapeau européen et celui du blason de l’école pourront rejoindre le drapeau français. Une lecture thématique de texte hebdomadaire dynamique pourra lancer la semaine, le lundi.

La participation des parents à toute la vie de l’établissement est fortement souhaitée afin de créer un lien plus fort entre générations, personnel enseignant et/ou administratif, autour de l’école, en harmonie participative. Si chaque famille pouvait consacrer, au moins, un jour aux autres, en jardinage, ménage, catéchisme, bricolage…, la vie de l’école en serait améliorée.

Les stages en entreprise devront être développés, encouragés, multipliés, renforcés avec les acteurs de la vie active pour bien montrer que l’enseignement catholique n’est pas hors sol. Des rencontres enseignants – chefs d’entreprises sont souhaitées multiples pour étudier toutes possibilités de stages, études sur des filières porteuses, des conseils, le monde du travail, les lois appliquées…

Enfin, il a été prouvé que bon nombre d’enseignants, hors la salle des profs parfois bruyante et peu encline à favoriser le travail de réflexions, surtout pour la correction des copies et/ou la préparation des cours, veulent pouvoir disposer de bureau et d’espaces de travail, se reposer les méninges et réfléchir. Il ressort d’un sondage auprès de 70 enseignants que 20% des élèves, dits en difficultés ou en mal de vivre, accaparent plus de 80% de l’énergie des professeurs.

La fondation, qui rappelle que, reconnue d’utilité publique, elle peut accepter tous dons, défiscalisables, pour aider au développement de l’enseignement catholique dans toutes ses composantes, tant éducatives, matérielles qu’humaines, accepte, également, toute idée novatrice qui pourra s’ajouter, si elle est retenue, aux cinq initiatives déjà précitées.

Que chacun(e) y réfléchisse…

Richard Ode

Fondation Victor-Dillard,
1, rue de Berry, 41000 Blois
(02 54 57 15 70
ou fondation.dillard@ec41.org
ou www.fondation-dillard.org).

Quelques chiffres…

Il a été comptabilisé, pour la rentrée 2015, 7 806 élèves répartis dans 27 écoles (3 181) ;
10 collèges (2 534) ; 4 lycées d’enseignement général (1 312) ; 2 lycées techniques/professionnels (524) et 2 lycées agricoles (255).