Des femmes mises à l’honneur par le préfet


Dans le cadre de la journée internationale pour le droit des femmes et pour l’égalité entre les femmes et les hommes, dix femmes exerçant des métiers traditionnellement masculins ont été conviées par Jean-Pierre Condemine, préfet de Loir-et-Cher, à déjeuner en préfecture.

Informaticienne, carrossière, éleveuse, conductrice de benne à ordure, maître-chien, agent de police, ou encore sapeur-pompier… Dix femmes ont pu échanger avec le préfet de Loir-et-Cher, Jean-Pierre Condemine, sur leurs parcours et témoigner de la place des femmes dans des métiers traditionnellement masculins. Elles étaient invitées à déjeuner en préfecture, mercredi 15 mars, dans le cadre de la journée internationale pour le droit des femmes qui avait lieu le 8 mars. « J’ai rencontré dix femmes aux parcours différents mais qui sont toutes passionnées par leur métier et qui ont une opiniâtreté peu commune. Elles ont eu l’énergie d’aller jusqu’au bout de leurs rêves et incarnent toutes une forme de liberté », a relevé le préfet. Jean-Pierre Condemine a également rappelé que le droit d’exercer une profession de son choix sans le consentement de son mari date seulement de 1965. Ces femmes seront également mises à l’honneur dans une exposition itinérante qui leur sera consacrée, sous la forme de portraits photographiques et de témoignages vidéo. Elle sera diffusée dans les établissements scolaires et les centre sociaux et culturels. « C’est un projet en partenariat avec les instances consultatives de la ville pour promouvoir la mixité dans les métiers », explique Lisbeth Ngouanet, déléguée aux droits des femmes et à l’égalité du Loir-et-Cher. L’objectif est de partager, avec tous les publics, la volonté de ces femmes de suivre leurs envies et ambitions. Parmi elles, Pascale Navereau, conductrice de benne à ordure à Agglopolys depuis quatre ans. « J’ai été agent de restauration scolaire pendant 19 ans et j’ai voulu passer à autre chose en choisissant un métier hors norme », raconte-t-elle avant de poursuivre : « Aujourd’hui, même si le rythme est soutenu, j’ai beaucoup de plaisir à aller au travail ». De son côté, Janie Engrand est maître-chien au peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Romorantin. « Je suis passionnée par les chiens et c’est ce qui m’a poussé vers ce métier. Je suis spécialisée dans la recherche de personnes avec mon Malinois et j’effectue une quarantaine de sorties par an », explique-t-elle. Il y a seulement deux femmes maître-chien dans la région Centre Val-de-Loire et au niveau national, une quarantaine sur les 461 équipes cynophiles. « Il y a encore du chemin à faire pour avoir plus de femmes dans les filières scientifiques mais aussi sur l’égalité des tâches et de la rémunération », a souligné le préfet.

Chloé Cartier-Santino