Décidement, ce projet de désenclavement de notre Centre Berry-Limousin en particulier, ne suit pas un long fleuve tranquille. Se pose de nouveau cette mise en place du barreau ferroviaire Poitiers Limoges dont la déclaration d’utilité publique a été annulée par le conseil d’Etat en avril 2016. Or, lors de son déplacement en Corrèze à Brive le 8 octobre dernier, François Hollande a évoqué les dessertes de Limoges et Brive. Cela revenait à réaffirmer son soutien à l’idée d’une ligne à grande vitesse permettant de désenclaver le centre ouest de la France sur le plan ferroviaire. Depuis des décennies, comme le souligne Jean- Claude Sandrier* dans sa lettre au président de la République début décembre. « Des hypothèses ont été émises, la plus proche d’aboutir étant celle d’un train pendulaire approuvée et financée par le gouvernement de Lionel Jospin et par les régions concernées. M. Raffarin alors premier ministre en a décidé autrement en 2002. Une nouvelle solution à donc surgi en passant par Poitiers. Cette solution, vous l’avez évoquée à Brive, pose un certain nombre de problèmes qui ont amené la cour des comptes d’une part et le Conseil d’Etat d’autre part à émettre des avis défavorables. Tirant leçon de ces avis, vous proposez de reprendre le sujet, mieux armer le dossier sur le plan financier bref, de remettre l’ensemble du sujet au clair. Notre association (urgence POLT) est à votre disposition pour travailler avec vos services, ceux de la SNCF, tous les élus concernés, les usagers, à cette remise au clair et à une évolution plus cohérente de ce dossier… » Quinze années se sont écoulées depuis l’hypothèse de ce barreau ferroviaire Poitiers Limoges. Depuis ce temps, des éléments nouveaux sont intervenus mais n’ont jamais été pris en compte dans les différentes études engagées. Parmi ces nouveaux éléments, quatre sont mis en exergue par le président Sandrier.
– L’annulation de la déclaration d’utilité publique prise par le Conseil d’Etat
– La volonté de la SNCF de doubler la LGV Paris Lyon dans un délai qui reste à l’échéance de quinze ans.
– Le rapport Duron du 25 mai 2015, dans lequel page 45, il est clairement précisé « la vision ambitieuse pour la ligne Paris Orléans Limoges Toulouse… »
– La décision gouvernementale de conforter l’usine Alsthom de Belfort par la commande de rames TGV supplémentaires.
« J’ai, au nom de notre association, écrit au secrétaire d’état chargé des transports Alain Vidalies pour lui demander d’affecter des rames sur cette ligne POLT. Ce qui est envisagé pour la ligne Bordeaux-Toulouse-Marseille ; pourquoi n’en serait il pas de même pour la ligne POLT :
« nous demandons que ces lignes soient traitées d’une même façon à l’instar des objectifs affichés par le gouvernement : à savoir, que ces lignes structurantes, doivent bénéficier d’un service à haute performance (…).
Jean Claude Sandrier concluait sa lettre par : « Monsieur le Président de la République, nous pensons qu’une solution conforme à l’intérêt général, cohérente, à un coût raisonnable et une rentabilité assurée est possible et permettrait de sortir par le haut d’une impasse qui pénalise tout le monde… ».
Dans le même temps, le président de Urgence POLT a écrit au préfet de la région Nouvelle Aquitaine afin qu’il convoque un comité de coordination de la ligne POLT.
Jacques Feuillet
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* J.C. Sandrier : Ancien Parlementaire et président d’Urgence Polt