L’aéroport, pomme de discorde


Châteauroux
Lors de la conférence de presse avant le meeting de la droite en vue des élections régionales, Philippe Vigier, tête de liste, a abordé le dossier du nouveau hangar de l’aéroport. A l’écouter, l’assistance a compris qu’il n’était pas le plus pointu sur le sujet et qu’il ne saisissait pas l’importance de cet équipement. Gil Avérous, porte parole de la campagne, et Nicolas Forissier ont souri, précisant, c’est de bonne guerre, que la gauche annonçait pour la troisième fois l’arrivée de cet équipement. Les leaders départementaux de la liste de droite ont ironisé à tour de rôle sur les divisions des Verts et des Communistes sur le sujet « Les premiers préfèrent les coléoptères aux avions, les seconds ne veulent pas y voir d’avions étrangers. » Mais ce qui a fâché Dominique Roullet, conseiller régional socialiste, tête liste des socialistes de l’Indre… et président de l’aéroport, c’est quand la droite a dénoncé la gestion calamiteuse de l’aéroport par le conseil régional : « L’Aéroport est très bien géré. A répondu Dominique Roullet. J’en veux pour preuve le résultat de l’année 2014 où nous dégageons un excédent malgré un contexte économique difficile. J’en veux pour preuve la déclaration de la Direction Générale de l’Aviation Civile (D.G.A.C.) qui, il y a quelques mois a déclaré (en Conseil d’Administration) que les subventions du Conseil Régional (1 Million d’euros par an depuis 8 ans) avaient été très bien utilisées contrairement à d’autres aéroports. Nous avons en effet remis toutes nos installations à niveau avec, en particulier, la réfection de bâtiments industriels qui nous a permis de répondre aux souhaits des entreprises. Nous avons ainsi à l’Aéroport la plus importante entreprise de peinture d’avions d’Europe avec A.T.E. »
Ce à quoi Gil Avérous a répondu dans un communiqué de presse : « Les mouvements se sont effondrés, passant de 22 000 mouvements annuels en 2007 à 14 785 mouvements en 2014 et le fret a été divisé par trois, passant de 8 500 tonnes en 2007 à 2 930 tonnes en 2014. Tout projet de développement est systématiquement l’objet de discussions interminables entre les composantes de la majorité de gauche : les élus écologistes étant, par idéologie, opposés aux avions et les élus communistes étant réticents à l’accueil sur l’aéroport de compagnies aériennes étrangères ce qui, pour un aéroport à vocation internationale, est un comble. »
Le temps n’est pas si loin où les élus de droite et de gauche affirmaient que c’est lorsque les institutions locales tiraient dans le même sens que les projet pouvaient aboutir. C’est en s’accusant mutuellement d’incompétence qu’on jette les électeurs dans les bras du front national.