Le tracteur 201 Société Française désormais sur son piédestal


Samedi 22 juin avait lieu le dévoilement du tracteur Société Française, installé sur son piédestal non loin de ce qui fut son lieu de naissance.
L’esplanade offrait aux vierzonnais présents, l’image de cette mémoire industrielle que fut la Société Française de Matériel Agricole et Industriel (SFMAI). C’est ce que continue de perpétuer cette dynamique association vierzonnaise de Mémoire industrielle qui rénove, retape et redonne vie aux machines (tracteurs, batteuses etc) qui furent à l’apogée de la grande renommée de ces tracteurs verts et jaunes, connus pour leur fiabilité, robustesse, simplicité. Le 201 exposé désormais sur l’esplanade, surnommé “le Populaire” arrivé deux ans après le lancement du fameux 302 “un sacré numéro”. Ce 201 faisait partie de la gamme plus axée vers les exploitations familiales. Il fut produit dans les années 1953 à 1958. Cette mémoire industrielle est perpétuée par Michel Hervé et son équipe de passionnés qui transmettent tout en préservant. Les vendredis, ils mettent les mains dans le cambouis pour refaire des pièces, fraiser, rectifier… Aujourdhui, cette mémoire voulue par la communauté de communes, l’office de tourisme, la ville de Vierzon, l’association Mémoire Industrielle de Vierzon est symbolisée par ce 201 qui trône donc sur l’esplanade. « Il en fallut du temps » clament certains qui, comme notre excellent confrère de Vierzonnitude, aurait apprécié un 302 plus légendaire et pourquoi pas aussi un musée international du machinisme agricole. Nous, en regardant ce tracteur, pensions à ceux qui ont, voilà un quart de siècle retrousser les manches pour nous faire vivre ces beaux moments, souvenir d’un patrimoine qui a touché bon nombre de vierzonnais et d’ailleurs, puisque dans beaucoup de familles, un ou plusieurs membres ont travaillé à “la Française” et plus tard chez CASE. Alors, ce dévoilement, même s’il arrive tard, même si le piedestal aurait mérité être orné, même si un 302 aurait peut-être été plus judicieux; il nen demeure pas vrai que cette manifestation avait le goût de l’émotion, et aujourd’hui, ressentir de l’émotion en pensant à tous ceux qui ont trimé dans cette entreprise mais qui ont produit avec talent de telles machines, est un sentiment qui fait du bien.
J.F.