Le 4 novembre dernier, une rencontre assez inhabituelle s’est tenue au restaurant l’Escale à Déols, sur les relations entre les entreprises et les médias. En effet, ces deux univers ne sont pas antinomiques, bien au contraire, ils ont cependant des fois du mal à se comprendre, à échanger, par méfiance ou par méconnaissance…
A la table des intervenants étaient présents les médias de proximité : La Nouvelle République, France 3, Bip TV et Le Petit Berrichon. Ces professionnels de la presse écrite et télévisuelle disent avoir besoin des représentants des entreprises pour diffuser une information crédible et précise sur l’activité économique de la région. Ils encouragent les entrepreneurs à se rapprocher des rédactions. Christophe Matho, directeur du Petit Berrichon, a invité les entreprises à ne pas craindre la presse « considérez là aussi comme vecteur de communication ; les journalistes sont des facilitateurs et pas comme des perturbateurs, et quand les journalistes parlent de vous, c’est gratuit. Effectivement, le journaliste retraite vos communiqués, mais si lui donnez des informations sincères qu’avez-vous à craindre ? » Albane Ratsivalaka, directrice adjointe de la Nouvelle République a précisé la distinction entre information et communication « Vous communiquez, nous informons. La déontologie du métier implique que les journalistes vérifient et recoupent leurs sources, pour faire entendre les différentes voies sur un sujet. »
Les entreprises doivent également tenir compte des contraintes inhérentes au métier de journaliste. Si ces contraintes peuvent varier entre la presse écrite et la presse TV, il reste toujours la contrainte du bouclage. Il y a un moment où les papiers doivent être rendus, les sujets montés.
Catherine Lacroix de France 3 et Sarah Behassen de Bip TV ont insisté sur les particularités du reportage TV, qui nécessite un contexte favorable pour saisir l’image et pour restaurer un sujet en très peu de temps d’image.
Les chefs d’entreprise ont fait remarqué que si les journalistes leur reproche d’être quelquefois peu loquaces quant ils viennent les interroger, ils constatent en retour que lorsqu’ils communiquent, les journalistes ne sont pas toujours disposés à faire un sujet à partir de leur communication. Les journalistes ont expliqué qu’ils reçoivent en permanence une grande masse d’informations, Internet a considérablement augmenté les flux de la communication. Tous les professionnels des médias se sont accordés pour recommander le contact direct et durable entre eux et les représentants du monde de l’entreprise dans une relation « décomplexée », tout en respectant les enjeux et la déontologie de chaque métier.
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