Législatives : un seul mot d’ordre, attendre et voir


L’arrivée de Gilles Des Gachons avec une éphémère pancarte UDI trouvée on ne sait où est le seul élément nouveau d’une campagne liée à l’indécision totale de la présidentielle.

Gilles des Gachons n’est pas tout à fait un inconnu dans l’Indre. En 2002, candidat officiel de l’UMP dans la troisième circonscription, il avait échoué d’un cheveu (76 voix) face à Jean-Paul-Chanteguet (PS).

Cette fois les choses sont beaucoup moins claires de la part de ce médecin parisien, originaire du Blanc, qui a présenté sa candidature sous les couleurs de l’UDI, avant de faire disparaitre le sigle centriste de son site. Moins clair parce qu’on l’a croisé dans une réunion publique du mouvement « En Marche » où il était intervenant officiel sur les questions de santé. Moins clair enfin puisque dans les slogans de son embryon de site de campagne on trouve «Au service de la France et des Berrichon» mais aussi « Remettons la France en marche ». Si l’on ajoute sa promesse de reverser ses indemnités parlementaires à des associations caritatives en bandeau de ce même site, on a l’impression d’avoir affaire à un opportuniste qui attend le résultat de la présidentielle pour choisir son camp. Pour le moment il fait un peu d’ombre aux deux candidats de la droite et du centre : Paulette Picard et François Jolivet, un tout petit petit peu seulement. La donne pourrait changer si Emmanuel Macron est élu président… mais il ne sera sans doute plus le seul à revendiquer l’investiture d’ « En Marche » dans la première circonscription.

De son côté Jean-Paul Chanteguet continue de mûrir sa décision. La victoire de Benoît Hamon n’a pas accéléré les choses, même si le président du Parc de la Brenne doit se sentir plus proche de ce dernier sur les questions d’écologie. Et puis sa candidature reste liée au choix de Michel Sapin de revenir ou non en Berry, ce qui pourrait donner un ticket socialiste inversé Sapin-Chanteguet. On prend les mêmes…

Isabelle Bruneau sur les rails

Dans la deuxième circonscription la situation est beaucoup plus claire en ce qui concerne les deux favoris. Isabelle Bruneau avait choisi Benoît Hamon, ce qui correspondait d’ailleurs à la logique de son mandat de député : hostile à la déchéance de nationalité elle n’aurait vraisemblablement pas voté la loi travail même si elle lui trouve quelques points positifs Elle peut donc conjuguer campagne présidentielle et campagne législative sans devoir faire le grand écart.

Une situation beaucoup moins confortable pour Nicolas Forissier qui vit un bis repetita de la calamiteuse campagne des régionales où la droite n’avait, à priori qu’à se présenter pour gagner. Cette fois, alors que la victoire était promise au lauréat de la primaire, le maire de La Châtre doit d’abord défendre Fillon (qui n’était pas son premier choix) du bout des lèvres avant de penser à sa propre campagne. La reconquête s’avère particulièrement ardue.

Il est vraisemblable que la parti communiste et « la France Insoumise », le mouvement de Jean-Luc Mélenchon se retrouve en concurrence pour des candidatures de principe, les premiers ayant brûlé la politesse aux seconds.

Du côté du Front National les candidats sélectionnés depuis huit mois arrivent à la fin du parcours de validation. On devrait donc retrouver Mylène Wunsh et Jordan Mercier sur la ligne de départ.

Le référent départemental du mouvement « En Marche » Pascal Maître est candidat à la candidature dans la deuxième circonscription (on sait ce qu’il en est de la première, lire plus haut). D’ici au mois de mai on enregistrera fatalement un certain nombre de candidatures plus ou moins fantaisistes. Ils étaient onze dans chacune des circonscriptions à briguer les suffrages des électeurs en 2012.

Pierre Belsoeur.