Public conséquent pour cet hommage à Edouard Vaillant* qui sur Vierzon, prit la forme d’une journée de reconnaissance et hommages divers. Homme politique socialiste français, élu majeur de la Commune de Paris en 1871, il prend part au mouvement insurrectionnel avorté du 31 octobre et est rédacteur de « l’affiche rouge », placardée le 6 juin. Parti à Bordeaux en février avec Blanqui et Tridon, il regagne la capitale après l’annonce du soulèvement du 18 mars 1871. L’assemblée de la commune le désigne comme l’un des sept membres de sa commission exécutive. Il veut une « commune agissante et non un lieu de palabres ». Condamné à mort par contumace en juillet 1872 il est exilé à Londres où il passera ses examens de médecin. Fervent adepte de Blanqui il joue un rôle prédominant dans la fraction « commune révolutionnaire ». Rentré en France après l’amnistie de 1880, il continue son combat politique notamment dans le Cher. Elu conseiller municipal de Vierzon Ville et Village (1884) et dans le quartier du Père Lachaise à Paris qu’il privilégie et qu’il n’abandonnera qu’après son élection à la Chambre. Battu au congrès des organisations socialistes de Lyon en 1901 dans son opposition à la participation socialiste à tout gouvernement bourgeois. Il prend part à la formation en 1902 du Parti Socialiste de France puis en 1905 à la formation de la Section Française de l’Internationale Ouvrière. Mais les évènements vont le pousser à redéfinir sa position et très affecté par la mort de Jaurès (31 juillet 1914), il déclare le 2 août : « les socialistes rempliront à la fois leur devoir patriotique et leur devoir socialiste….ils accompliront leur devoir pour la Patrie, pour la République, pour la Révolution… ». Il subit les attaques d’une partie de ses camarades du parti qui lui reprochent de renier son passé en se ralliant à « l’union sacrée » ce qui l’affecte profondément, prononçant à ce sujet que : « la guerre le tue ». C’est la mémoire de cet ardent militant des idéaux de la Commune, décédé le 18 décembre 1915 qu’ont magnifié, 70 ans après en ce début novembre, Nicolas Sansu député maire de Vierzon, Roger Coulon et Michel Pinglaut des Amis Berrichons de la Commune de Paris et la forte délégation parisienne des Amis de la Commune de Paris. Une plaque commémorative fut dévoilée sur le mur de la maison où vécut Edouard Vaillant au 50 bis de l’avenue qui porte son nom et qui est, comme le soulignait le maire : « la plus longue artère de Vierzon ».
* Source Claude Lefort
Jacques Feuillet