L’hommage du gouvernement à la laiterie de Varennes


STOP À LA POLLUTION À Varennes-sur-Fouzon, le groupe LSDH innove dans la défense de l’environnement pour traiter 1,2M de litres de lait par jour ! La secrétaire d’Etat à la transition écologique,  Brune Poirson, est venue saluer les performances d’un outil extraordinaire.

Diminuer de huit grammes le poids d’une bouteille en PET (pour polyethylene terephthalate, une variété de plastique), c’est une performance, sachant qu’une bouteille pèse habituellement trente grammes. Lorsque vous traitez 1,2 million de litres de lait chaque jour, cela fait beaucoup, beaucoup de bouteilles et beaucoup de plastique économisé, mais chez LSDH ( pour Laiterie de Saint Denis de l’Hôtel dont la laiterie de Varennes a été la première acquisition en 1980), on ne s’est pas arrêté là. La nouvelle bouteille révolutionnaire a fait disparaître l’opercule en aluminum voici quelques années grâce à des bouchons ajustés au micron près, soit des tonnes d’aluminium économisé… et que l’on retrouve pas dans la nature. Car économiser les produits c’est bien, mais assurer leur recyclage c’est encore mieux. Et à partir de la fin de l’année, une partie des bouteilles en PET sera préformée avec du PET recyclé. « Du PET recyclé en Allemagne, reconnaît Philippe Leseure directeur des filière chez LSHD, et ancien de Varennes qui a joué au guide pour la ministre et son cortège. Un plastique qui  donnera des bouteilles d’un blanc gris. Il faudra informer le public pour qu’il intègre qu’en choisissant ces bouteilles, on fait un achat vertueux. » Une adaptation qui n’émeut pas le conseiller régional Gérard Nicaud. « Le papier recyclé, lui aussi est moins blanc, mais son utilisation est entrée dans les moeurs de Français. »

Recycler au lieu de polluer

Actuellement une bouteille sur deux est recyclée, et si la secrétaire d’État, Brune Poirson a choisi de faire une halte éclair à Varennes c’est que LSDH, comme Danone ou Nestlé a signé avec le ministère un pacte sur les emballages plastique. Il s’agit d’un engagement des industriels à utiliser un maximum de plastique recyclé. « C’est bon pour la Nature… et pour leur portefeuille puisque Brune Poirson annonce « On veut créer un bonus malus du produit. Plus il contiendra de plastique recyclé, moins ce sera cher.» Le problème de Varennes, c’est le comportement des consommateurs. En s’adressant aux bons recycleurs, l’usine parvient à recycler 92% de ses déchets. En revanche, il faut récupérer davantage de plastique pour le recycler. Ce sera le but du consortium fondé avec Paprec, une des plus grosses entreprises françaises de recyclage qui dispose notamment d’un site de traitement des plastiques dans le Maine et Loire où se trouve l’une  des entreprises du groupe LSDH, ainsi qu’avec des fabricants de préformes qui permettent la fabrication  des bouteilles en PET.

Une usine géante et automatique

Ce qui a également retenu l’attention de la ministre c’est le gigantisme de l’usine de Varennes-sur-Fouzon. Non seulement les deux chaines fabriquent et remplissent automatiquement les bouteilles de lait, mais les conditionnent  en packs de six, puis en palettes. Des palettes qui sont transportées par des véhicules sans chauffeurs qui se croisent et s’évitent sur les parcours qui les sont réservés, les livrent dans un entrepôt géant où des ascenseurs tout aussi géants et automatiques peuvent les stocker jusqu’à trente cinq mètres de hauteur ! Trente mille palettes s’y entassent estampillées aux couleurs des principales grandes enseignes, mais aussi les fameuses briques bleues « C’est qui le patron ». Un entrepôt de stockage d’où les semi-remorques sont chargées en un quart d’heure.

Mais le plus fort, c’est qu’en quelques instants on peut retrouver, au milieu de ce gigantesque entrepôt, les bouteilles contenant le lait d’une ferme située entre Bourg-en-Bresse et Nantes, la zone de ramassage de la laiterie de Varennes.

Et même si l’usine est automatisée, il faut des femmes et des hommes pour surveiller les lignes de production, contrôler les entrées et départs, assurer la maintenance (35 électro mécaniciens veillent sur les machines). Si bien que LSDH compte 230 salariés sur le site de Varennes.

Pierre Belsoeur