Loir-et-Cher : Une «Alerte rouge» toujours d’actualité


Dans un spectacle, un tour de chant, un show, un défilé de mode, un colloque, un concert, un salon, on ne les voit pas. Presque jamais. Pourtant, essentiels…
Ils n’ont pas la vedette et les spots ne tombent pas sur les endroits où ils sont tapis, dans l’ombre, bien souvent. Ils n’ont jamais leurs noms en haut de l’affiche et pourtant ils sont là, fourmis invisibles, mais travailleuses, s’agitant, se démenant pour que le spectateur jouisse au mieux de son après-midi ou de sa soirée. Ils? Les invisibles du show, les professionnels de l’événementiel et du spectacle vivant, les prestataires techniques, les éclairagistes, les techniciens du son, les fabricants de décors, les loueurs d’instruments, les costumiers, les traiteurs, les placiers, les chauffeurs des bahuts transportant tout le gros matériel dont la sono, les électriciens, les câbleurs, les monteurs de barnums ou de chapiteaux… Tous sont victimes des contrecoups de la Covid-19 et près de 85% n’ont pas eu de travail, ou si peu, que la situation s’aggrave depuis la mi-mars, et encore plus avec le deuxième confinement, sans trop d’espoirs de reprises. On compte 350 000 emplois en France et le chiffre d’affaires de la filière a chuté de 80%, en neuf mois, par rapport à 2019. Qu’en sera-t-il à Noël si les manifestations de groupes, autour ou non du sapin, comme à Bordeaux, ne sont pas au rendez-vous, en cas de nouveau déconfinement contrôlé ? Sur les rares «survivants», plus de 50% auront disparu, si la situation ne se redresse pas, juste pour les fêtes de fin et de début d’années.

Sans bruit mais avec perte et fracas
En indépendant, travaillant seul depuis une trentaine d’années, sans trop de charges négatives pour l’instant, Stéphane Benier, prestataire de services, dans le spectacle, dit vivant, s’est fait le porte-parole volontaire de la profession en animant, récemment, devant le cinéma Les Lobis, à Blois (quand il était encore ouvert…), une soirée «Alerte Rouge», pour sensibiliser toutes celles et ceux qui voulaient bien le rencontrer lui et une quarantaine de personnes, professionnels et/ou sympathisants touchés par la crise et l’après Covid-19. Et ce pour ses pairs de Loir-et-Cher, mais aussi d’Indre-et-Loire, du Loiret et de la Sarthe. Ce véritable cri d’alarme (et du cœur), à destination du Gouvernement, des élus, de la population, pas toujours au courant de tout ce qui se passe, se voulait, avant tout, pacifique et informatif. Poursuivant sa croisade, Stéphane Benier est prêt à répondre à toutes celles et ceux qui voudront bien le contacter (*), avant qu’il ne soit trop tard et que les invisibles du spectacle ne meurent plus en silence, loin de tout et de tous, sans qu’un son ou un cri étouffé d’appel au secours ne puisse être émis à destination de leurs secouristes potentiels et éventuels… Sans bruit aucun, puisqu’il n’y aura plus de sono installée!

Jules Zérizer

(*) Stéphane Benier au 06 25 59 06 93. Nous vous avions aussi précédemment parlé d’Audio Espace, même combat : 02 54 79 99 62 et https://www.audio-espace.com/