Maison de la Culture : Opération de Fouille archéologique préventive


Bourges

Fouille archéologique préventive

Consécutives aux résultats obtenus lors du diagnostic archéologique de 2013 au cours duquel des vestiges ont été mis à jour, la prescription de fouilles est donc opérationnelle et va se dérouler pour la deuxième tranche, du 9 janvier au 28 avril 2017 pour les zones 3 à 5. C’est le service d’archéologie préventive de la communauté d’agglomération Bourges Plus qui a investi le site de construction de la Maison de la Culture de Bourges sur les pentes de Séraucourt.

Historique et découvertes

Le site de Séraucourt, proche du cœur de la ville et ses pentes, s’urbanisent progressivement à partir de la fin de la période gauloise (2e et 1er siècles av. JC) pour devenir un véritable quartier urbain au cours de la période gallo romaine avec habitats, bâtiments publics et structures artisanales, le tout desservi par des voies d’importance variable. Des découvertes anciennes de structures funéraires antiques sont également mentionnées sur ce versant lors des réaménagements de la place Séraucourt et du Champ de Foire (XIXe siècle). Le quartier semble encore occupé à cette époque par la vaste nécropole (tombes, puits funéraire). Les grands travaux du XIXe siècle ont détruit les niveaux archéologiques postérieurs au moyen, âge et de l’époque moderne. Il est donc pour le moment impossible de relater l’évolution médiévale et moderne de ce quartier jusqu’à la construction du champ de foire en 1863 à l’emplacement de l’actuel stade Séraucourt. La fouille va donc permettre de préciser les contextes des découvertes anciennes, de renseigner l’évolution de ce quartier sur le temps long, en tentant de combler les lacunes documentaires liées aux destructions modernes.

Le déroulé des opérations

La réglementation régissant les opérations de fouille et de diagnostic est définie par l’Etat qui en fixe les délais et les procédures. La mise en œuvre des opérations archéologiques est alors effectuée sous le contrôle du préfet de Région, de la DRAC et le service de l’archéologie.

Le diagnostic permet de détecter la présence éventuelle de vestiges archéologiques et déterminer d’en prescrire la conservation ou la fouille. Ce diagnostic est réalisé sur au moins 10% de la surface du projet sous formes de sondages.

La procédure d’intervention

La taille d’un sondage varie en fonction du terrain. Généralement, il s’agit d’une tranchée de 1,3 à 3 m de large (largeur du godet de la pelle mécanique) et de longueur variable. Lorsque les vestiges apparaissent, il est parfois utile d’élargir les sondages pour une meilleure compréhension de leur topologie. La profondeur de la fouille dépend du niveau d’enfouissement des vestiges : de 30 cm à 4 m pour les périodes les plus anciennes. À l’issue de la fouille, le chantier sera refermé pour laisser place à la construction. Actuellement, le site est un vaste chantier où se côtoient camions, bulldozers et pelles mécaniques, viendra ensuite la partie plus précise et fine livrée aux « petites mains des archéologues »

Jacques Feuillet

DRAC : Direction Régionale des affaires Culturelles