Municipales 2020 à Blois : Louis Buteau ne lâche rien


L’élu blésois, ancien adjoint au commerce et à l’artisanat dans la municipalité Gricourt, a quitté à tour à tour le Parti Socialiste (PS) puis La République En Marche (LREM). Certains plaisanteront en arguant qu’il marche seul. Ce qui ne l’empêche pas de travailler sur des idées.

Louis Buteau est depuis l’an dernier sous le feu des colonnes des médias locaux. Ex-PS, devenu marcheur qui aura fini par abandonner sa nouvelle déambulation politique. C’est en outre celui qui a pointé d’un doigt présomptueux le poste occupé au Centre régional jeunesse et sports (CRJS) par Jérôme Boujot, gendre du maire, en même temps qu’un fauteuil de maire adjoint et de directeur de campagne (Cf. Petit Solognot du 10 septembre). L’affaire est sur le bureau du procureur de la République de Blois. « J’ai transmis les éléments en ma possession, j’ai fait ce que j’avais annoncé, » confirme Louis Buteau. Ex-PS donc, ex-LREM. Quel pourrait être le parti suivant sur sa liste ? Les Républicains, peut-être ? Une rencontre a en effet eu lieu avec le candidat LR pour les municipales de 2020, Malik Benakcha. «Je l’assume, » certifie encore Louis Buteau. «Malik a voulu me rencontrer, je ne suis pas fermé. Nous avons des points de convergence, en particulier la vente actée de l’Hôtel-Dieu. Même si ce n’est pas suffisant pour rejoindre une liste. Je choisirai en temps voulu. Je préfère me donner du temps, tant que le paysage n’est pas stabilisé. Quitte à abandonner tout engagement dans la vie politique. Je l’ai déjà fait par le passé pendant plus de dix ans. J’ai toujours veillé à marcher sur deux pieds !»

Cinq axes = 95 propositions

Justement, il s’avère que cela ne semble plus marcher très bien… L’ex-référente LREM 41, Christine Jagueneau, a elle aussi claqué la porte du parti. « Il existe un gros souci de démocratie interne; cette verticalité, qui plus est ascendante, n’est pas fidèle à ce que souhaitait Emmanuel Macron au départ, » commente Louis Buteau. « Aussi, sur Blois, pour que la majorité présidentielle fasse bouger les lignes, il ne faut pas un tel affichage décidé par la direction nationale. Enfin, Etienne Panchout, la tête de liste pour 2020, ne voulait pas de moi sur sa liste; il me l’a dit, même s’il nie. » Alors, avec « des amis » que l’intéressé ne nomme pas, 95 propositions d’avenir ont germé, soit cinq orientations majeures. «D’abord, le sujet château, un site touristique à mettre plus en avant par la ville,» détaille le conseiller municipal d’opposition. «Ensuite, la pauvreté : 25% pour la ville de Blois, un taux largement supérieur à ceux de  l’agglomération de Blois et de la moyenne nationale (un peu plus de 14%,ndlr). Parmi les solutions curatives et préventives, l’augmentation du budget et des moyens du CIAS. Je l’assume, et de plus, il s’agit de prendre davantage de mesures pour remettre les gens au travail. » Sans oublier les questions des déplacements et de sécurité. «La SNCF y met du sien; à la ville et la région de se saisir du problème de la liaison ferroviaire Blois-Paris . C’est un souci de décision politique. Il faut dire à Orléans : « cessez d’être égoïstes et de vouloir que tous les trains s’arrêtent chez vous ! ». Quant à l’aspect sécuritaire, les chiffres ne sont pas mais pas non plus alarmants. Ce qui grangène tout, ce sont l’économie souterraine et les trafics. Si je suis en situation, je veux que les efforts soient portés sur ce point.» Pour terminer, Agglopolys. Louis Buteau affirmait il y a quelques semaines vouloir prétendre au fauteuil de président de l’agglomération actuellement occupé par Christophe Degruelle. Toujours d’actualité ? «Agglopolys doit être plus transparente, expliquer son fonctionnement aux élus autant qu’aux citoyens qui ne comprennent pas toujours qui fait quoi. Pour le reste, je ne reviens pas sur ce que j’ai pu dire, je ne me l’interdis pas… »
E. Rencien