Indépendant. Un mot, un seul, tel est la définition de l’univers Blankass. Indépendant. Ça fait encore plus mal à la tête que trop de rosés-limé avalés au comptoir du café du coin. Mais c’est tellement bon quand ça passe. Indépendant, ça veut dire du boulot en plus, mais surtout la satisfaction de faire ce que l’on aime et pouvoir le partager. Indépendant, c’est une manière d’être libre comme le vent au milieu de la couleur des blés, le temps de l’ère de rien, le soir d’ Un concert où les chevals galopaient pour suivre l’homme fleur. Autant de titres d’albums qui ont ponctué les 25 ans de carrière des frères Ledoux, Johan et Guillaume, au sein du groupe Blankass.
Il est bien loin le temps où les prés-pubère Issoldunois de Zéro de conduite entraient en scène au Printemps de Bourges sous l’œil médusé de intelligentsia de la musique du moment. C’était en 81 … et derrière, ce seront les concerts des Clash, Gun-Club ou U2, pour se faire la main devenue de plus en plus sure avant que, en 1989, Blankass ne prenne forme. C’était voilà un quart de siècle, et ça méritait bien d’être fêté !
Dans leur antre, au cœur de la Champagne berrichonne, ils se sont attelés à la tâche et mis un certain temps avant que ne mûrisse le projet. « Cela faisait longtemps que le public nous demandait de sortir un best-off. Il a fallu que l’on fasse un travail de gestation. Surtout que juste reprendre nos anciens titres ne nous paraissait pas suffisant. Et comme nous avions des nouveaux morceaux en fin d’année dernière, nous avons monté un bel ensemble de 27 titres dont 4 nouveaux. » explique Guillaume Ledoux en présentant Je me souviens de tout, le nouveau double album du groupe. A l’intérieur, des hits, du remix, des nouveautés mais aussi des titres rares, comme ce morceau de soutien au Tibet, introuvable et réclamé pourtant.
« Voici quelques-uns de nos titres préférés des Blankass, accompagnés d’enregistrements récents, inédits et essentiels, comme ce duo avec Mike Scott, ou cette version 2014 de La couleur des blés… Un jour, lors de notre première rencontre, Joe Strummer* nous a dit : « N’écoutez pas ce que vous disent les adultes. Faites ce que vous avez à faire. Du Rock’n’roll. ». Finalement, c’est ce que nous avons fait. » assure Guillaume, porte-parole de cet opus qui sera complété dans un premier temps par un clip, en tournage en mai, et d’une probable tournée hivernale.
Dans les bacs dès le 14 avril, distribué partout, grandes surfaces inclus, Je me souviens de tout sera le premier acte de cet anniversaire. Un deuxième se déclinera sous forme d’un concert, au café de la danse, à Paris, le 15 mai. La salle parisienne – attention ses 500 places devraient rapidement trouver preneurs – est idéale pour une fête entre amis.
A bons entendeurs …
* Joe Strummer était le leader des Clash
Fabrice Simoes
