Bourges
A l’annonce de la fermeture de la piscine Robinson site mythique du quartier du val d’Auron où aimaient se retrouver notamment les familles et les habitués du quartier mais aussi les campeurs séjournant à deux pas, les cris d’orfraie se mirent à résonner. « Non à la fermeture » « … la piscine, symbole de la ville… » «..chaque berruyer à une histoire avec cette piscine… » « Injustifiable… » Les élus de l’opposition municipale sont montés au créneau, le député de la circonscription Yann Galut en tête : « J’ai saisi par écrit le maire de Bourges le 16 avril sur ce sujet dont je ne veux absolument pas en faire un cas politique mais je n’ai jamais eu de réponse. Ce que je reproche au maire de Bourges c’est d’avoir pris une décision sans concertation, sans rechercher de solution alternative comme l’étalement des travaux sur plusieurs années. L’ARS n’était pas pour une fermeture impérative. Faire des choix dans une période difficile on peut le comprendre mais pas en supprimant un site apprécié par les habitants, campeurs, familles du sud de Bourges. Refaire un lieu d’accueil familles au centre nautique ? Combien vont aller à ce centre avec des trajets bus le dimanche, pas évidents. Les choix ne sont pas clairs et nous sommes dans un flou artistique. J’ai des doutes sérieux sur les prix annoncés… « . Nathalie Bonnefoy maire adjoint aux sports nous apporte sa réponse et ses arguments : « C’est une décision qui fut difficile à prendre car la piscine Robinson est un symbole. Oui elle ferme puisqu’elle était déjà en sursis depuis une quinzaine d’années par rapport à des problématiques d’hygiène et de sécurité. Les opposants disent ce qu’ils veulent mais ce que nous constatons c’est que chaque année, il faut injecter 50000 euros de remise en état notamment de fissures et de carrelage car la piscine est en zone inondable. Nous ne respectons même plus les règles de l’ARS. Par exemple, lorsque vous prenez votre douche, les eaux usées vont dans le pédiluve alors que les enfants sont proches. Nous avons eu voilà quelques temps un accident et il ne faut pas jouer avec la sécurité des Berruyers et en parallèle, cette piscine nous coûte pour les deux mois 250000 euros. Elle fermera donc définitivement. Je sais combien les familles appréciaient ce lieu, c’est pourquoi j’ai décidé de recréer un espace familles au centre nautique. A partir de cet été, en plus de l’espace pour les moins de six ans nous aurons petit bain et grand bain bien sûr avec un espace jeux et location de parasols et transats, un terrain de volley afin que chacun puisse passer un bon moment à la piscine ». Nous n’en sommes certainement qu’au début d’une vaste campagne de pétitions et autres formes de mécontentement tant ce site faisait partie du paysage de Bourges Sud . Nous aurons donc l’occasion de revenir sur le sujet.
J.F.
