Quoi de neuf depuis 15 jours dans l’Indre ?


Pascal Longein et Eric Bellet, complices de Darc aux Quartiers.

Darc aussi dans les quartiers

Au début était le stage de danse, puis est venu le temps des festivals de musique, le Département y a ajouté Darc au Pays, les vignerons ont levé leurs verres à la Cuvée Darc, les cabaretiers de la place Monestier ont imaginé Before Darc et désormais Darc aux quartiers s’installe à son tour en présentant sa troisième programmation.

«La première année, se souvient Pascal Longein, le directeur de l’OPAC, partenaire de cette opération, les musiciens avaient péniblement trente personnes devant leur scène, à Saint-Jacques et puis, petit à petit, les spectateurs sont apparus, aux fenêtres de leur appartement. A Beaulieu, l’an passé le démarrage a été aussi timide. Et puis les locataires  sont arrivés, avec leurs pliants…»

Darc retourne dans les quartiers, à Saint-Jacques le 17 août avec Le Balluche de la Saugrenue, un bal en chansons des années 30, très visuel et poétique. Le 18 ce sera une première, dans la prairie près de l’école Martin Luther-King de Touvent et c’est Auren, une chanteuse qui a déjà croisé plusieurs fois la route de Darc, qui sera sur scène    

Les concerts débutent à18h30 et sont gratuits.


Lui, c’est Airport 51, ils célèbrent les folles années américaines.

Deux gâteaux aux couleurs de l’Amérique

Entre le 4 juillet, fête nationale américaine, et le 14, notre fête nationale à nous, Châteauroux célèbrera le souvenir des seize années de présence de la base américaine de l’OTAN à La Martinerie. Gil Avérous n’a pas pu obtenir la présence de Donald Trump en Berry. C’aurait eu de la gueule l’atterrissage de Force One sur l’aéroport Marcel Dassault, mais cet aéroport est tout de même célébré en deux gâteaux: Airport 51 et Airport 67, fruits de l’inventivité et de la technique des deux derniers «pur pâtissiers» de Châteauroux Thierry Desnoel et Franck Grabowski.

Détrompez vous, Airport 51 n’est pas parfumé au pastis. 51 c’est l’année de la signature de l’accord qui allait donner lieu, quelques mois plus tard, aux premières arrivées de soldats et Airport 67, logiquement correspond à l’année de leur départ.

Les étoiles, en pâte d’amande et pâte à sucre, rappellent le drapeau sur 51, nappé d’un coulis de mangue passion et 67 à la robe chocolat noir. Il ne vous reste plus qu’à les goûter.


Fragile et souriante, Laetitia Colombani était bien au rendez-vous de Chabenet.

La Bouinotte tient salon au château

En passant du château des Planches au château de Chabenet, fatalement, on change d’époque. Pour son trente cinquième anniversaire La Bouinotte a transféré son salon littéraire «Plumes en Berry» sur les hauteurs de la vallée de la Bouzanne. Tout a changé en fait puisque l’on est passé de l’automne à l’été. Les visiteurs n’ont pas été trop dépaysés, ils sont venus nombreux, attirés, sans doute, par la promesse de rencontrer Laetitia Colombani jeune femme fragile et timide, qui vient de réussir une entrée magistrale dans la littérature avec un premier roman La Tresse qui pourrait bien devenir le best-seller de l’été derrière les machines de guerre de la littérature commerciale.

Une soixantaine d‘auteurs, éparpillés dans les salles du rez de chaussée du château et sur la terrasse surplombant la Bouzanne étaient également au rendez-vous. La brume de novembre et un crachin de fin d’après-midi n’ont pas suffi pour gâcher cette année de transition. Car c’est certain, «Plumes en Berry «reviendra à Chabenet, où l’on est si bien accueilli.


«Alles Gute zum Geburtstag»

Quarante ans ! Depuis 1977 les Castelroussins et leurs cousins de Gütersloh parcourent les mille kilomètres qui les séparent, en voiture bien sûr, mais aussi à bicylette et même en course à pied. Ils ont échangé leurs postiers, leurs pompiers, leurs collégiens leurs musiciens et leurs sportifs… Des jeunes allemandes sont venues découvrir ou approfondir la pratique de la langue française en Berry, des Berrichons, moins nombreux sans doute  se sont battus avec la langue de Goethe dans la capitale de Bertelsmann, l’un des plus grands groupes de médias du monde. Des quadras, quinquas et plus si affinité ont repris le chemin des bancs de l’école pour rafraîchir leurs connaissances et établir des liens  souvent étroits avec leurs amis de Rhénanie du Nord-Westphalie.

Quarante ans évidemment, ça se fête, comme pour des noces d’or on va signer une nouvelle fois la convention de jumelage et inaugurer une exposition dans le hall de l’hôtel de ville où se font face, en noir et blanc, des images bien léchées des deux cités captées par une photographe française et un photographe allemand.

Pierre Belsoeur