À moins d’un an du scrutin municipal, l’association citoyenne romorantinaise née en 2001 espère peser dans la balance avec son initiative de liste citoyenne. Une réunion publique est d’ores et déjà annoncée pour le mois de septembre.
«Lancer quelque chose pour un autre son de cloche. » Le ton donné par Dialogues à Gauche est assuré, l’actuel tableau municipal décrié. «Pour changer le fond, il faut aussi changer de méthode, » proposent la présidente Aurélia Stedransky, accompagnée d’von Chéry, de Francis Brunet et de Geneviève Dartau. « Nous croyons à la politique, il faut y redonner du sens et intéresser les gens qui peuvent être auteurs et acteurs. Le changement s’effectuera par la voix donnée aux citoyens, en allant vers les citoyens, en construisant un programme local cohérent et concret.» Les personnes intéressées pourront ainsi s’exprimer vendredi 20 septembre à 20h lors d’une réunion publique (*) programmée dans la grande salle du centre administratif de Romorantin, sis place de la Paix. Trois grands axes balisent déjà le chemin affiché par Dialogues à Gauche, c’est-à-dire des questions d’ordre écologique, sociale et politiquement démocratique. «Nous nous adressons aussi aux gens qui ne vont pas voter, pour soumettre une alternative à la colère,» complète Yvon Chéry. «De plus, à Romorantin, voter (pour le maire ex-PS, flirtant avec LREM) Jeanny Lorgeoux ou (pour son opposant Modem-LREM) Louis de Redon, c’est au final voter Macron dans les deux cas. Nous nous adressons évidemment aux gens de gauche, ainsi qu’à celles et ceux qui croient à notre lutte et partagent notre souhait de plus grande égalité sociale.» Il ajoute. «Sur l’école de Saint-Marc et la rénovation des Favignolles par exemple, à chaque conseil municipal, on assiste finalement surtout à un jeu de postures rhétoriques entre la majorité et l’opposition, sans avancées concrètes derrières les querelles de paroisses. Qu’on arrête de nous balader ! Car la population a besoin d’être écoutée et a envie de démocratie. Et puis, nous, nous préférons le mariage de raison à la passion qui ne dure pas.» Et Aurélia Stedransky de conclure. «Notre but n’est pas celui du casting. Notre but n’est pas de récupérer cette liste, nous voulons plutôt qu’elle nous échappe et que peut-être quelqu’un d’inconnu jusqu’alors émerge dans la campagne à venir. Ce n’est pas juste apposer un visage sur une affiche, c’est le projet qui compte le plus. »
Entre eux, les urnes balancent
En somme, il y a du boulot; d’ailleurs, des temps de travail suivront la réunion publique de la rentrée. En tout cas, au regard du score de l’association (environ plus de 9% de façon récurrente), et compte tenu des candidats identifiés, Jeanny Lorgeoux et son adversaire Louis de Redon, tous les deux se réclamant de la veine macroniste, sans oublier le Républicain Raphaël Hougnon et la tête de liste (bien que pas encore révélée mais peut-être féminine) du Rassemblement National, une carte à dégainer demeure assurément à saisir à la gauche du fauteuil d’édile remis en jeu …
É.R.
(*) Autre possibilité de contact : Dialogues à Gauche, 110 rue de Gombault. 02 54 76 93 77 et dialoguesagauche-romo@yahoo.fr
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Politique, en bref
Deux points de vue…
«Vous vous gargarisez de mots ! Vous raisonnez comme quelqu’un qui a l’habitude de la sociologie urbaine des grandes villes! » Pendant qu’un dossier “Action Coeur de ville” est en cours, le quartier des Favignolles a été quant à lui reconnu prioritaire par l’Etat; il sera donc amené à se renouveler et à être réhabilité. Sur ce dernier sujet, le maire Jeanny Lorgeoux n’y aura pas été avec le dos de la cuillère jeudi 13 juin en session municipale à l’Hôtel de ville. L’édile en place et le conseiller municipal d’opposition, Louis de Redon, ne regardaient en effet pas totalement dans la même direction. Si le second a reconnu la cohésion sociale et urbaine injectée dans ledit dossier, il aura pointé un point faible selon lui, à savoir un volet économique trop absent à son goût, arguant sur un accent non mis sur le numérique dans une ère de télé-travail. «Quelle activité économique, là où il n’y a pas d’habitations ? Nous ne sommes qu’au début du chantier, donc c’est normal. Et puis, il y a de l’illettrisme, etc. La réalité est moins simple que certains peuvent le croire, » aura conclu le maire Lorgeoux.
Et avec ça, six bougies !
Le groupe d’opposition municipale «Ensemble pour Romo » fête son anniversaire. A sa tête, Louis de Redon évoque « un mandat passionnant et formateur ». Les chiffres des 6 ans sont quant à eux égrenés : 12 feuilles d’information «Dialoguons ensemble », 1 local, 1 conférence, 1 séminaire de formation et 152 permanences, 8 groupes de travail thématiques, 12 assemblées générales, 573 personnes rencontrées lors des permanences, 124 adhérents et sympathisants, 87 réunions de travail, 71 conseils municipaux et communautaires, 94% de présence aux conseils, 0 argent public et 100% d’investissement. Le président précité termine son propos par une information qui n’est plus un secret de Polichinelle. Parmi les projets, « les prochaines élections municipales de Romorantin en 2020. Je m’exprimerai prochainement sur ce sujet. Je suis très motivé! »
É.R.
