Romorantin : Égalité chérie, piqûre de rappel pour les intervenants sociaux


L’État se devait en ces temps troublés d’éclairer les intervenants sociaux sur les risques de discriminations de tout poil. Ce qui a été fait avec brio le 6 décembre en réunissant aux Favignolles les spécialistes de l’Égalité avec un grand E, le contraire de la discrimination.
Le délégué du préfet, Attar Nassiri, présentait trois spécialistes anti-discrimination : Caroline Didier chargée de mission au Tribunal de Blois, Julie Béranger cheffe du pôle régional Centre Ouest des défenseurs des Droits et Lisbeth Choquet du Conseil Départemental pour l’Accès au Droit (CDAD). Dans la salle de quartier des Favignolles, la trentaine de spectateurs (assistantes sociales, intervenants d’associations, etc.) a écouté avec sérieux les trois présentations, et l’attention soutenue de l’auditoire laissait à penser qu’une heure de plus n’aurait pas été superflue. En effet le sujet est complexe. Il a fallu commencer par la définition précise et légale de la discrimination : un traitement défavorable envers une personne, sur un critère prohibé par la loi, dans un domaine prévu par la loi. Caroline Didier a insisté sur les éléments constitutifs d’une discrimination et apporté des conseils aux victimes ou témoins d’une telle situation. Les enquêtes montrent que 3,6 millions de Françaises et Français se disent victimes chaque année de discrimination, mais qu’un tiers seulement l’a signalé.

Que faire en cas de discrimination ?

Trois conseils à retenir si vous pensez ne pas avoir eu les mêmes chances que votre entourage professionnel ou public : en parler à des personnes de confiance qui pourront vous apporter un réconfort moral ; bien qualifier la situation en réunissant des preuves et témoignages ; demander de l’aide au Point d’Accès au Droit (PAD) qui vous orientera vers les permanences du Défenseur des Droits, de l’association France Victimes 41, d’un avocat, et enfin porter plainte s’il y a lieu. Porter plainte peut se faire dans n’importe quelle gendarmerie ou poste de police, et même en ligne si l’auteur est inconnu, ou par courrier au Procureur de la République. La discrimination est un délit pénal qui peut valoir jusqu’à trois ans de prison et 45 000€ d’amende. Nous pouvons être victimes de discrimination dans de nombreuses étapes de notre vie : embauche, licenciement, entrée dans un lieu public, salaire, définition de tâches… Avant de porter l’affaire devant la justice, une voie de médiation est la réclamation devant l’un des 550 défenseurs des droits français, rendez-vous par le PAD de Romorantin. Le défenseur des droits peut enquêter et auditionner des témoins et aller jusqu’à assister la victime devant un juge. Notre Égalité est bien défendue !

Contacts : PAD Romorantin 02.54.96.97.85, internet : antidiscrimination.fr ou tel: 3928