La commission départementale d’aménagement commercial du cher (CDAC) a donné son accord à l’unanimité de ses huit membres pour l’implantation du futur parc commercial situé sur la commune de Saint Doulchard. Une nouvelle structure de 16000m2 composée de boutiques et enseignes spécialisées. Des voix néanmoins s’élèvent contre cette implantation qui arrive après celle du site Avaricum ce que ne comprend pas Adrien Lelièvre président de l’association « Mon cher vélo ». Fondamentalement opposé à ce colosse qui vient s’ajouter à ceux déjà existants et qui se trouve, selon le président, en contradiction avec le schéma de cohérence territoriale (SCOT) et aux préconisations du PLU (Plan de déplacement Urbain) « Au delà de l’aberration que constitue le fait d’ouvrir deux centres commerciaux de cette envergure sur une agglomération dont la taille les justifie difficilement, il y a de terribles incohérences : Où est le développement rationnel de l’agglomération sur lequel les deux communes sont censées travailler » ? Effectivement, le SCOT préconise l’équilibre entre les aménagements…dans le respect des objectifs pour le développement durable. La gestion économe des espaces pour limiter la consommation de terres agricoles dans l’extension de l’agglomération. Ces deux objectifs sont à l’encontre desquels s’inscrit le projet De Varye, dixit le Président. « Notre action se veut pacifique mais elle pointe ces incohérences afin d’alerter les commerçants du centre ville sur les dangers pour l’avenir que fait planer ce genre d’implantation. Nous avons alerté les autorités municipales sur l’illogisme de ce plan qui va encore mettre plus de voitures dans un site déjà bien chargé. On prépare des plans de déplacements urbains et là on s’assoit dessus. Saint Doulchard a t-il besoin d’un énième centre commercial de cette dimension ? Les commerçants pestent contre ces demi-journées piétonnes imposées qui n’apportent rien et là ils vont laisser faire un projet qui va leur causer un tort énorme ». Le plan de développement urbain préconise une mixité des usages (habitat, commerces, services …) et la densification des zones urbaines dans le but de limiter les déplacements et plus particulièrement la voiture : « en favorisant l’usage de la voiture pour se rendre dans ces complexes éloignés des zones résidentielles, le parc commercial De Varye est en contradiction avec ce document… » L’association espère une réaction des commerçants du centre ville afin de déposer un recours auprès de la CDAC : « nous sommes conscients de la difficulté de la tâche mais notre devoir citoyen est de ne pas rester les bras ballants et de se positionner avec force contre de telles incohérences. Les centre villes vont se désertifier et pour l’avenir des nouvelles générations, de tels projets doivent être stoppés ». En ce qui concerne Avaricum souhaitons qu’il puisse apporter un nouveau dynamisme au centre ville de Bourges et servir de locomotive aux autres commerces.
J.F.
