Une nouvelle convention avec deux maraîchers était signée à l’automne 2020 pour l’utilisation des eaux tièdes de la centrale afin de chauffer 22 500 m² de serres. Le site loir-et-chérien de production d’électricité donne de nouvelles nouvelles, en dressant un bilan 2020 et ses perspectives 2021.
Quoi de neuf à la centrale ? Derrière le combiné, le directeur du site de Saint-Laurent, Nicolas André, rassure face aux questions peut-être dérangeantes mais qu’il convient de poser en bon journaliste, même si cela induit un ton crispé que nous percevons d’emblée. Mi-févier, le maire de Blois, Marc Gricourt, fustigeait en conseil municipal les centrales nucléaires, dénonçant à l’approche du grand carénage national les milliards d’euros injectés et le mensonge lié auprès des Français. Alors, encore une fois, il fallait en parler, questionner Monsieur André, en première ligne pour pouvoir réagir. Il faut dire aussi que l’intéressé doit sans aucun doute avoir l’habitude des « agressions » des détracteurs et qu’à force, ça peut tendre. “Nous sommes fiers de notre centrale, d’être chez EDF. Le Giec (Groupement International des Experts pour le Climat) lui-même estime que cette énergie fait partie des solutions de lutte contre le réchauffement climatique. Et justement, à la centrale, notre raison d’être est de construire un avenir énergétique neutre en CO2, conciliant bien-être et préservation de la planète, grâce à des solutions innovantes,” rétorque-t-il au bout du fil. Ne souhaitant pas entrer dans les polémiques, intelligemment tout en évidemment communiquant, le directeur a ensuite rappelé en guise de réponse apaisée les bons chiffres de la centrale de Saint-Laurent. Ses bons services en quelque sorte, d’autant plus en période pandémique où malgré des salariés en partie en télétravail sur des postes le permettant, l’électricité a continué de jaillir sans discontinuité. “Le port du masque a été adopté par l’ensemble de notre personnel (au total plus de 1 100 hommes et femmes, des salariés EDF ainsi que des partenaires permanents associés) dès la fin avril 2020, les lieux de restauration ont été adaptés, les fréquences de nettoyages ont été renforcés, un balisage durable pour se distancier a été réalisé. Nous avons alors réussi à concilier la protection des salariés et notre mission de service public de production à court et moyen termes,” confirme donc Nicolas André. “En 2020, à Saint-Laurent, nous avons produit 11,7 kWh (3,5% de la production nucléaire nationale) en adéquation avec la situation. Trois arrêts de maintenance sont prévus en 2021 et nous préparons l’avenir avec des visites planifiées de nos deux unités de production (la numéro 2 en 2022, la numéro 1 en 2025, en vue d’obtenir par l’Autorité de sûreté nucléaire l’autorisation d’exploitation pour 10 ans supplémentaires. Enfin, nous sommes un acteur actif dans la vie de son territoire (ruches, serres, partenaire du Téléthon, etc.), avec notamment 38,6 millions d’euros de fiscalité locale et 5 000 personnes vivant économiquement de la centrale. » En somme, tout va bien, n’en déplaise…
É.Rencien
Sur le Web : https://www.edf.fr/centrale-nucleaire-saint-laurent-des-eaux