Saint-Viâtre : Quand les propriétaires solognots œuvrent pour le développement durable


Le 9 mars, 1800 pins laricio de Corse ont été plantés par quatre travailleurs en réinsertion afin de boiser une terre agricole à l’abandon au domaine de Villepalay dans le cadre d’un partenariat signé entre Duramen et la fondation PSA 45 en faveur en faveur de la préservation des forêts en région Centre-Val de Loire et de l’insertion professionnelle vers les métiers de la sylviculture.
Villepalay est le premier projet soutenu dans le cadre de la convention citée en préambule. Il consiste en un boisement de cinq hectares et demi de terres agricoles délaissées sur lesquelles seront plantées 1 800 Pins laricio de Corse, 7 200 Pins maritimes, ainsi qu’une double ligne brise-vent de bouleaux, charmes, alisiers torminals et tilleuls à l’ouest de la parcelle. Le but de cette opération vise à produire du bois et à contribuer à la préservation des écosystèmes forestiers de la région sans oublier les bénéfices que les forêts rendent en s’inscrivant dans le développement durable, alliant l’écologie avec la lutte contre le changement climatique, la protection des sols contre l’érosion, la préservation de la biodiversité, la régulation du cycle de l’eau, avec un volet social via l’acquisition par quatre salariés en insertion de nouvelles compétences liées aux métiers de la protection de l’environnement et de la gestion durable des forêts, pourvoyeurs d’emplois non délocalisables. « Le but de Duramen est de mettre en relation des mécènes privés et publics avec des propriétaires ayant des projets forestiers d’implantation, explique Bernadette Vallée, présidente de Duramen. Dans le cadre de financement, est inclus un volet social qui est assuré par ADS 45. Tout le monde s’y retrouve car cela permet de former des personnes dans une filière où l’on manque de chefs d’entreprises et de salariés. » « Notre association vise à réinsérer des personnes de tout âge très éloignées du monde de l’emploi, particulièrement en les faisant travailler dans des espaces naturels, explique Françoise Glomeau, présidente d’ADS 45. Ce type de chantier est très valorisant pour des personnes qui traversent de grandes difficultés car il leur permet de s’orienter si elles le souhaitent vers les métiers de la sylviculture et de retrouver le goût du travail. La remise au travail est en effet une bonne marche pour repartir dans la vie et de retrouver une place dans la société. Depuis la création d’ADS 45 il y a vingt ans, 70 % des travailleurs en réinsertion ont trouvé une formation, un emploi ou ont créé leur entreprise. » Pour Josiane Joulia, propriétaire de Villepalay, ce dispositif lui a « permis de trouver des financements pour cinq hectares et demi à planter, ce qui représente un budget important associé à une prise de risque. Je trouve aussi que le volet social est très important car j’estime que tout le monde a droit à une seconde chance, tout faisant un geste pour la planète en contribuant à lutter contre le réchauffement climatique. »
F. M.