Souesmes : Un siècle pour Pierre Talbot


Le 13 avril la municipalité a organisé une cérémonie en l’honneur de Pierre Talbot, né le 11 avril 1919, ce qui en fait le deuxième centenaire de Souesmes, le premier étant Rose qui a vécu sous le premier empire et qui repose aujourd’hui dans le cimetière de la commune.

Originaire de Bonnat dans la Creuse, Pierre Talbot a été à l’école jusqu’à l’âge de treize ans et demi, se souvenant d’avoir pris des raccourcis pour se rendre en sabots à la communale qui était située à cinq kilomètres de chez lui. Ensuite, il a travaillé dans un garage à Vierzon puis comme ébéniste, vivant jusqu’à l’âge de vingt deux ans chez son frère aîné René. Pendant la seconde Guerre mondiale, souhaitant échapper au STO imposé par les nazis, Pierre change de métier, de région et de nom jusqu’au jour où il est pris et doit travailler dans la Ruhr en Allemagne. Il profite d’une permission pour s’échapper et retrouve sa fiancée Simone qui s’était réfugiée chez l’une de ses tantes qui tenait un hôtel à Aubusson. De la seconde guerre mondiale, il gardera en souvenir le surnom de Pierre le Chanceux, échappant à plusieurs bombardements sans une égratignure alors que plusieurs de ses amis y perdirent la vie. Le 18 mars 1944, Pierre se marie avec Simone, avec qui il eut deux enfants, Danielle et Christian, des petits enfants, arrières petits enfants et deux arrières petites filles. Après la guerre, Pierre devient pendant vingt cinq ans professeur d’ébénisterie à l’école d’Alembert qui dépendait de l’Assistance publique à Montevrain où il se souvient avoir « formé de bons ébénistes ». Simone et Pierre tombent amoureux de la Sologne après des vacances au camping de Salbris et cherchent un terrain pour y faire construire une maison, terrain qu’ils trouvèrent à Souesmes route des Bruyères. De 1983 à 1989, Pierre Talbot devient conseiller municipal sous le mandat d’Alain Rabillon où il fut considéré comme un sage, apportant volontiers ses compétences. Solognot d’adoption, il adopta vite les loisirs pratiqués en Sologne, pêche et chasse à l’ancienne, au petit gibier – faisan, perdrix, lapin, lièvre en compagnie de son chien. Depuis le décès de sa femme en 2005, il vit dans sa maison. « Je pense que les raisons de votre grand âge se trouvent en partie dans votre vie, indique Jean-Pierre Dezelu, maire de Souesmes à Pierre Talbot avant de lui remettre la médaille de la commune. Toutes les personnes qui vous aiment vous transmettent un peu de leur énergie pour continuer le chemin. Je vous souhaite de garder quasi-intactes le plus longtemps toutes vos facultés. »

F.M.