Sur le podium législatif de Stéphane Baudu


Le député Modem de la première circonscription de Loir-et-Cher fait le point à Blois des textes à venir.
Loi santé, de prime abord dans les cartons. Coercition du bâton ou séduction de la carotte ? Après les constats de numerus clausus et de désertification médicale (télé-médecine ? assistants médicaux?), Stéphane Baudu a aussi interrogé le 18 juin Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, sur les difficultés d’accès aux soins en orthophonie. « Les orthophonistes sont prêts à travailler avec le Gouvernement pour redonner de l’attractivité aux postes hospitaliers et fluidifier la prise en charge des patients,» explicite-t-il. Secundo, la fonction publique territoriale est elle aussi sous le feu des projecteurs législatifs. Au menu : plus d’outils, plus de contrats de projets et des conditions de rupture conventionnelle élargies, plus de souplesse, sans oublier un volet sur la transparence de la vie publique (quand on voit l’affaire Olivier Carré à Orléans…). Pour terminer la marche, la loi sur l’organisation des mobilités. Ici, les 80 km/h intéressent évidemment bon nombre d’esprits, tout comme les questions d’énergies moins polluantes. Nous ne parlerons pas de la nouvelle éducation en préparation « à la façon » du ministre Jean-Michel Blanquer, les élus qui vont raccrocher les gants possiblement en 2020, les crises de vocation, le climat en berne, les irrités par la loi NOTRe, et autres joyeusetés préoccupantes des temps actuels. Le député blésois résume par cette poignée de mots, à savoir retour au « bon sens » et à une « politique intelligente ». Et sinon, la deuxième sortie d’autoroute à Blois ? Les conclusions de Cofiroute sur le dossier ne devraient plus tarder et Nicolas Perruchot, le président du Conseil départemental, avançait mi-juin l’idée d’un goudron végétal pour vanter les mérites d’un sujet qui continue de diviser. Stéphane Baudu réitère, lui, son avis émis il y a quelques mois. « Celui-ci n’est pas définitif mais est-il pertinent de sacrifier encore des hectares de terre ? Tout ne peut non plus être centralisé à l’Est et le risque sur lequel j’avais déjà alerté est de rapprocher Blois de Tours, proximité qui favoriserait davantage l’évasion. Le Blaisois doit demeurer une spécificité entre deux métropoles sur l’axe ligérien. Et puis, dans dix ou quinze ans, avec le télé-travail notamment, aurons-nous encore besoin d’autant d’espaces pour le développement économique ? Une solution alternative à une seconde sortie de l’A10 doit pouvoir être travaillée.»
É.R.