À Theillay, le village peut se targuer de manger du boudin primé. Frédéric Moreau le charcutier du village vient de se voir distingué par deux fois à l’issue de la dernière édition de la foire du boudin de Mortagne-en-Perche, en Normandie.
Pommes et boudins constituent une association reconnue. En Normandie, lors de la 55e édition de la foire au boudin de Mortagne-en-Perche (Orne), du 15 au 17 mars dernier, Frédéric Moreau, le charcutier-Boucher de la place de l’église, à Theillay, a reçu deux prix pour ses créations. La première en or a récompensé sa recette de boudin aux oignons émincés revenus au saindoux, tandis que la seconde, en argent, lui a été attribuée pour un boudin plus classique encore, avec juste de l’oignon haché. Installé depuis une douzaine d’années à Theillay, Frédéric a débuté à 16 ans, en apprentissage, chez un autre spécialiste du boudin de terroir, à la Maison Chesneau avant de devenir ouvrier « chez Gaby », toujours à Châtres-sur-Cher. Des expériences dont il a profité pour réaliser une charcuterie de qualité et surtout à « haut pouvoir gastronomique …»
Un savoir-faire reconnu
Lors de la foire normande, sur le site du Carré du Perche, le Solognot a joué le jeu de la sobriété gustative et du classicisme gustatif. Plus de 17000 visiteurs, un record, ont parcouru les allées de la manifestation et pu apprécier le travail du représentant du Loir-et-Cher déjà primé voilà quatre ans mais en bronze alors. Dans cet environnement propice, la foire est consacrée au boudin et seulement au boudin avec, normalement, un concours du plus gros mangeurs de boudin, on ne badine pas avec les valeurs du produit. D’ailleurs, cette année en raison des conditions climatiques comme l’ont estimé les organisateurs qui précisaient que « le temps est incertain et l’hippodrome est impraticable » le concours du plus gros mangeur n’a pu se dérouler. La preuve que manger du boudin sur terrain gras n’est pas une sinécure. À Theillay, Frédéric Moreau met ainsi son savoir-faire à disposition pour proposer, outre son boudin primé, d’autres produits « goûtus et goûteux » comme des andouillettes à la ficelle ou un pâté de foie maison de derrière les fagots. C’est dans cette optique que, depuis son installation theilloise, plusieurs apprentis-charcutiers ont été formés par le locataire des lieux. Une manière de perpétuer une authenticité voulue et assumée et pérenniser une forme de savoir-vivre dans les villages de Sologne et d’ailleurs.