Vouzeron : L’automne en musique


Le pianiste compositeur Armel Dupas, connu pour ses « concerts chez l’habitant » sort le 15 novembre son quatrième album « Automne 2019 • Laugère Song(s) », inspiré de ses deux années passées à Vouzeron.
« Les onze titres qui constituent cet album sont tous connectés à deux années de vie aux Gîtes de Laugère, explique Armel Dupas. Je suis nantais de souche et la première fois que j’ai vu le mot Sologne et ses paysages, c’était sur une pub Center Parc ! Je devais avoir dix ans, et de voir ces gens heureux de vivre en forêt m’avait marqué. Quinze ans plus tard, je suis venu passer des vacances à Gy-en-Sologne et j’avais adoré. Mon troisième séjour, à l’été 2016, à Vouzeron a été choisi par hasard sur un site web. Et le hasard fait bien les choses, puisque j’y suis revenu plusieurs fois en week-end, puis je m’y suis installé après la Toussaint 2016, jusqu’à septembre 2018. En harmonie et en complément à cette nature tellement ressourçante, il y avait aussi la rencontre avec les Décarsin qui m’ont accueilli comme un membre de la famille. Nous avons vécu ensemble des moments très forts et c’est là que j’ai expérimenté mes premiers concerts chez l’habitant, concept qui est devenu depuis mon univers professionnel : je voyage à travers la France avec mon piano sur roues. »
Musique bio
Armel Dupas a enregistré « Automne 2019 • Laugère Song(s) » le 30 juin, en jouant du piano sur la terrasse de ses parents à Nantes. « Il n’y a aucune retouche, c’est le son pur, on entend même les oiseaux et le vent dans les feuilles du pommier. On pourrait dire que c’est un album 100% bio. », indique-t-il. Cet album est le premier d’une nouvelle série d’albums saisonniers : «J’ai décidé de produire quatre albums par an, et non plus un tous les deux ans, comme c’est la coutume dans mon métier. Plus j’avance dans la vie, plus elle s’intensifie, j’ai donc davantage à raconter dans mes compositions. » Le pianiste compositeur a choisi de débuter ce cycle par l’automne qu’il a appris à aimer en Sologne : « Avant de venir vivre à Laugère en novembre 2016, j’étais parisien et je détestais l’automne, se souvient-il.Circuler en scooter redevenait difficile voire dangereux, et les gens faisaient la tronche. En Sologne, au milieu de la forêt en automne, le spectacle est juste grandiose, avec toutes ces couleurs, la manière dont le soleil les amplifie, cela m’apaise et m’inspire beaucoup. Le piano est un instrument d’intérieur autour duquel l’on a plaisir à se retrouver lorsque dehors le temps se gâte. Un peu comme la cheminée qu’on a plaisir à rallumer. C’est donc tout naturellement que j’ai choisi l’automne pour lancer cette nouvelle collection d’albums bio qui sont comme des albums de photos choisies parmi des centaines. Je n’ai gardé que celles qui ont toujours un sens aujourd’hui. »
Le jeune pianiste compositeur reconnaît aussi que la Sologne l’a inspiré musicalement : « Je pense que chaque lieu, chaque paysage ravive des souvenirs perdus, évoque-t-il. À Laugère, j’ai repris contact avec une partie de mon enfance, j’ai comme repris racine. Et c’est naturellement que chaque étang, chaque personnage, chaque voyage aller-retour est devenu une petite perle de vie. La tranquillité de la maison où je vivais m’offrait de pouvoir façonner chaque perle pour en faire une composition. Ainsi au fil de l’album, on voyage entre « le sable et l’eau », tel un « loup solitaire », entre les « happiest moments of my life » et « le premier jour d’été ». Et de conclure : « Il n’y a pas de vie sans musique, mais il n’y a pas non plus de musique sans la vie. Et ma vie à Laugère fut très heureuse, et sereine, ce que retranscrit bien ce nouvel album. »
F.M.