La 33e campagne d’hiver des restos est lancée


Les Restos sont mobilisés pour porter la voix des plus démunis.


C’est dans un contexte social toujours difficile que Les Restos du Cœur ont lancé leur 33e campagne d’hiver, le 21 novembre dernier. Face à un tissu social prêt à se déchirer, les Restos continuent de se mobiliser pour accueillir et accompagner tous ceux qui frappent à la porte de leurs 2 085 centres d’activités. L’association redouble également d’efforts pour porter la voix de tous ceux qui comptent sur elle.
Un repas ne suffit pas mais c’est par là que tout commence…
2017 aura été une année de changements. Mais pas pour tous. Près de 9 millions de personnes vivent toujours sous le seuil de pauvreté. Derrière ces chiffres, ce sont des femmes, des hommes et malheureusement de plus en plus d’enfants qui ne mangent pas à leur faim et souffrent de multiples formes d’exclusion. La mobilisation de l’association pour leur venir en aide est plus forte que jamais.
L’action des Restos, fondée sur l’accueil inconditionnel et l’aide apportée à tous ceux qui ont besoin d’eux, est donc toujours indispensable : l’aide alimentaire constitue un point de contact privilégié vers toute une palette d’actions visant la réinsertion durable des personnes : accès aux droits, soutien à la recherche d’emploi, accompagnement scolaire et ateliers de français, accès à la culture et aux loisirs, aide au logement…
Présents toute l’année aux côtés des plus démunis qu’ils sont soucieux de toujours mieux accueillir et mieux accompagner, les Restos réaffirmeront cette année le rôle central que doit occuper l’aide alimentaire dans les politiques de lutte contre l’exclusion, en particulier dans le cadre des annonces du Gouvernement (plan de lutte contre la pauvreté des enfants, Etats généraux de l’Alimentation…).
Soutenir l’action des associations et préserver leur indépendance
Le financement des associations par les pouvoirs publics suscite beaucoup d’inquiétude, alors qu’il est absolument essentiel au dynamisme du tissu associatif. Réduire les ressources publiques qui lui sont destinées serait un calcul de courte vue, d’autant plus quand on sait que chaque euro d’argent public donné aux Restos se traduit concrètement par six euros d’actions déployées sur le terrain ! Et ces chiffres ne prennent pas en compte tout ce qu’apportent les millions de bénévoles à la cohésion sociale de notre pays et à la vie quotidienne des personnes.
Ce considérable effet de levier n’est rendu possible que par la force du bénévolat et l’indépendance des associations. Les pouvoirs publics doivent donc préserver et protéger plus fortement encore ces deux piliers, garants de l’efficacité associative.
Une année décisive pour l’aide alimentaire européenne
Lors de la campagne présidentielle, les Restos ont interpellé les candidats sur l’aide alimentaire européenne et l’équipe d’Emmanuel Macron a assuré: « nous mobiliserons tous les moyens pour la pérenniser ».
Le prochain budget européen va en effet faire l’objet d’âpres négociations en 2018 et va remettre en jeu l’avenir du Fonds Européen d’Aide aux plus Démunis (FEAD). Les Restos ne manqueront donc pas de mobiliser tout au long de l’année, en lien avec leurs partenaires associatifs, l’ensemble des parties prenantes pour qu’elles concrétisent cet engagement et défendent un Fonds européen dédié à l’aide alimentaire à la hauteur de l’urgence sociale européenne.
En défendant le FEAD, la France aura la responsabilité de porter ces messages cruciaux au niveau européen !