À la région, ils et elles bossent…


Un bureau du Conseil régional s’est délocalisé jeudi 7 mars à Blois, le temps d’une matinée, tout en recevant la presse. Pour prouver que les élus travaillent leurs dossiers, collectivement.

« Parce qu’il n’y a pas qu’à Orléans que tout se décide… » Le président PS de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, s’était déplacé avec sa “team”, et semblait presque en campagne début mars à Blois, mail Clouseau. Non, il est juste « passionné, comme il l’aura précisé. « Elaboration collective, « hyper proximité »… Les mots étaient en tout cas savamment choisis pour décrire aux journalistes du coin départemental la politique des 13 vice-présidents du cru régional. Hormis pour communiquer, pourquoi autant se justifier ? Peut-être parce que selon l’étude récente « Baromètre des territoires 2019 », les habitants de la région Centre-Val de Loire N’y semblent guère attachés, prêts à en partir sans se retourner ? Or, cette année 2019 est celle des 500 ans de la Renaissance, alors il serait fort dommage qu’il n’y ait peu de convives pour la fête prévue (on attend tout de même le président de la République, Emmanuel Macron, à Amboise et Chambord le 2 mai, en compagnie du président italien). Donc François Ier, pardon François Bonneau, tient à marteler la qualité de vie ainsi que les atouts (patrimoniaux, historiques, culturels, touristiques) de ce petit bout de France, défendus par des élus qui travaillent à la fois à les préserver et à en accroître l’attractivité, vous l’avez compris. Parmi les actions mises en place et à venir, une COP régionale, en parallèle des Conférences européennes et mondiales pour l’humanité et la planète, en lien avec le WWF et l’application WAG (We Act for Good); des pass tourisme-transports en commun annoncés avec des tarifs défiant toute concurrence (y compris Blablacar); mais aussi la formation pour credo, l’industrie pour ADN, etc. En résumé, à la région, on la joue collectif, avec un exécutif uni pour « fertiliser ». Fertiliser … ? «Nos idées », aura complété le premier vice-président de la région, également maire PS de Blois, Marc Gricourt. Ouf ! Car on se souviendra de la perle, « à la région, les élus se frottent, puis changent de position », qui nous aura arraché une boutade il y a quelques mois. Là encore, il s’agit bien de politique pour les esprits mal placés. Au conseil régional, ils bossent et ont de l’humour. Alors, “joue-la comme la région” ?
É. Rencien