État et Région vous lancent un « D.E.F.I. »


Conducteur de transports en commun sur route, ça vous tente ? Alors, lisez…

Cela devient presque une mauvaise rengaine : l’offre et la demande peinent à se croiser sur le marché du travail pour maintes raisons (mobilité, salaires, allocations chômage et RSA, qualification, etc.), alors même que le taux de chômage en Loir-et-Cher s’élève actuellement à 7,8 % . De nombreux secteurs n’échappent pas / plus à cette sombre règle. Les transports en commun, par exemple. Jusqu’ici semblant épargnée, cette activité peine à son tour à recruter. «On ne se l’explique pas, » confie Sylvain Marchand, directeur de Keolis. « Depuis un an et demi, nous rencontrons des difficultés. Nous recherchons 7 CDI en temps complet ainsi que 4 CDD en temps complet également. » Même son de cloche chez Simplon : que ce soit du côté du ramassage scolaire ou du transport de tourisme, la PME, qui déclare des besoins « immédiats et urgents », à savoir une trentaine de volants à pourvoir sur ses deux branches précitées, déplore de devoir freiner ses perspectives de développement du fait de cette main d’oeuvre manquant à l’appel, bien que l’offre de transports est pressentie croissante du fait de volonté de circulations douces et écologiques en progression. Alors, que faire ? À l’instar du partenariat qu’elles ont noué il y a quelques mois concernant les métiers de l’hôtellerie-restauration (eux aussi en tension), l’État et la région Centre-Val de Loire s’associent à nouveau pour mettre en place, dans le prolongement des « Cordées du territoire » organisées à Blois en 2017, un dispositif « D.E.F.I. » (comprenez « développement de l’emploi par des formations inclusives») dont la vocation est de permettre d’agir et de construire une offre de formation « cousue main ». C’est-dire au plus près des besoins du territoire et en concertation avec les acteurs et employeurs concernés. Quatre entreprises, à savoir donc Keolis, la compagnie du Blanc Argent, Transdev et Simplon, sont partenaires de cette bouteille jetée sur les routes. Au total, 24 demandeurs d’emploi vont pouvoir se former par ce biais copiloté par l’Etat et la Région, soit 534 heures (dont des stages en entreprise) qui donneront unes chance aux un(e)s et aux autres de décrocher un emploi à la clé. Pour celles et ceux qui seraient intéressés, il faut noter dans l’agenda qu’une information collective a eu lieu à Blois au centre de formation ECF, rue des Grands-Champs, le 17 mars (puis les 26 mars et 2 avril à Romorantin, dans les locaux de pôle Emploi), suivie d’un « job dating » le 21 mars à Blois (le 4 avril à Romorantin). Le pré-requis est, évidemment, de posséder le permis D…
É.R.