Beauval : loups et guépards prennent leurs quartiers


Saint-Aignan-sur-Cher
Depuis le 14 avril, le public peut découvrir de nouveaux pensionnaires au zoo-parc. Ils sont neuf au total à être arrivés in situ avant Pâques.
Il est à peine 9 heures un vendredi 13 avril, et les voitures stationnées sur le parking devant l’entrée de Beauval tout comme la foule devant les caisses sont déjà denses, période de vacances scolaires oblige. Du soleil, pas de pluie, et les loups arctiques sont de sortie. Un vendredi 13 qui nous porte chance visiblement. Devant nous, après avoir emprunté un nouveau cheminement sorti de terre au coeur du zoo du côté des pandas (nous apercevons au passage le bébé Yuang Meng, 20 kg aujourd’hui, les pattes dehors, effectuant une sieste sur son arbre fétiche, sans se soucier des visiteurs le photographiant sous un ciel sans nuages), trois canidés apparaissent : une femelle de 2 ans ordinaire d’Amnéville et sur notre gauche, deux mâles tous les deux âgés d’un an, en provenance d’Angleterre. « Ils ne sont pas stressés, ils s’habituent bien à leur nouvel environnement, » explique Delphine Leroux, chef animalière adjointe, accompagnée d’une autre Delphine, Delord, directrice de la communication, et du directeur bâtisseur, Rodolphe Delord. Puis soudainement, un hurlement… de loup, tête renversée. Les habitations à proximité de cette nouvelle zone bénéficient ce jour-là d’un réveil sonore pas comme les autres. Et qu’est-ce que cela signifie en langage loup ? « Il existe trois raisons à ce chant de meute, » informe Delphine Leroux. « De la joie exprimée, suite à un bon repas, ou un marquage territorial, ou un apaisement recherché s’il y a des tensions. » Oui, sinon, pour rappel, l’espèce vit en meute, avec à sa tête un couple dominant. « Il va y avoir une compétition entre les deux mâles que vous voyez pour se reproduire avec la femelle, » détaille encore la responsable. « Il y en a toujours un qui va prendre le dessus sur l’autre, comme dans la nature ».

Plus fort, en prenant de la hauteur, en 2019
Ecoutant ces informations, apercevant le nouvel espace des ours, nous nous dirigeons vers les guépards, sis à l’opposé de l’endroit où nous nous trouvons. Ils sont pour leur part au nombre de six, uniquement des mâles, qui ont intégré leurs pénates à proximité de la savane africaine. Séance de feulement et de tentatives d’intimidation entre deux individus. Oreille couchée vers l’arrière, tel un chat prêt à attaquer. Quelques petits coups de patte ne tardent en effet pas à pleuvoir, pendant qu’un autre félin, loin de cet orage fugace, préfère paisiblement se rouler par terre. Au final, la visite s’étend sur place, de nouveaux passages en bois sillonnent le parcours qui se compte désormais en hectares et en kilomètres. En attendant la télécabine (la première privée en France) qui sera accessible en mars 2019, et permettra de survoler le parc animalier du domaine des pandas à la terre des lions. Quant au démesuré dôme tropical en chantier, sa charpente sera fixée ce mois de juin 2018, avant son globe de verre apposé d’ici septembre. Ça fatigue les guiboles et ça donne le tournis tout ça. Deux heures plus tard, repos donc bien mérité avec une petite halte, en quittant le zoo direction la ZA du Vau-de-Chaume de Saint-Aignan, dans les murs du nouvel hôtel de la famille Delord, leur quatrième établissement hôtelier (*), baptisé « les Hauts de Beauval », doté d’îlots aux noms sauvages (êtes-vous plutôt girafes, guépards ou rhinocéros ?), présentant une décoration intérieure à la fois colorée et soignée. A Beauval, on ne cesse de le répéter, ce n’est pas la jungle mais les projets ne s’arrêtent juste jamais…
E.R.
(*) Jardins de Beauval et Pagodes de Beauval sur la commune de Seigy ; Hauts de beauval, et résidence les Hameaux de Beauval sur Saint-Aignan-sur-cher.