Blois : alternative et équivoque, chiffres et sacrifices sur l’Hôtel …

Fin 2021, c’était la saison des budgets… Dans ce cadre, retour sur les échanges entre élus, entre débat comptable et lexical, à Blois et son agglomération.

Le conseil municipal de Blois réuni le 13 décembre 2021 n’a pas échappé à la règle chiffrée de fin d’année. Évidemment, le maire, ici Marc Gricourt (PS), s’est félicité du plan financier présenté pour avancer, contrairement à ses opposants sur leurs chaises de conseillers. Aussi, une nouvelle fois, Malik Benakcha (LR) a énoncé son budget dit alternatif (doté de plus d’investissements, moins de dépenses de fonctionnement, des suppressions de certains postes à la mairie, etc.). Il paraît que c’est en forgeant que l’on devient forgeron (ou édile…), installé sur le banc de l’opposition qui ne rêve que de devenir calife à la place du calife. Si M. Gricourt aura reconnu le travail réalisé, l’un de ses adjoints Yann Bourseguin a pilonné et en même temps, remercié M. Benakcha. « Une blague ! Valérie Pécresse, sors de ce corps ! Merci de montrer aux électeurs qu’ils ont fait le bon choix ! Merci avec votre bon vieux discours de droite, de montrer la droite telle qu’elle est !” Et pour ne pas faire retomber l’ambiance en mode soufflé après un lapsus à droite lâché sur “Yann Hidalgo”, un petit dernier pincement aura animé la séance se focalisant sur le dossier de réhabilitation de l’Hôtel-Dieu. Dans un style normand. Oui mais non, peut-être… Replay rapide : lors de la campagne des élections municipales de 2020, Malik Benakcha voulait “sauver l’Hôtel-Dieu”. Depuis, Marc Gricourt a été réélu premier magistrat de la cité et une association pour le monument avec des amis de M. Benakcha est née. Le sujet a semblé avancer et puis, finalement, pique encore du nez. Le 13 décembre 2021, une délibération visait à valider un protocole transactionnel voué à mettre un point final aux divergences de points de vue entre cette fameuse association des Amis de l’Hôtel-Dieu à la ville de Blois et le promoteur SNC Mérimée, filiale du groupe Histoire et patrimoine qui va acquérir ledit bâtiment tant convoité. Le deal ? En bref, l’association ne s’oppose plus au permis de construire et retire son recours de 2020, et en retour, l’implantation notamment d’un Musée d’arts religieux souhaité est favorisé par SNC Mérimée. Opposition et exécutif se sont félicités de cette avancée mais… Trop simple pour être vrai ? Oui car voilà, aucun protocole n’aurait été signé et un courrier le confirmant aurait été déposé en mairie selon les uns, un accord oral aurait bien été donné pour les autres, et en résumé, compliqué ! Alors, dans la cacophonie, abstention LR sur la délibération, statut quo et suite au prochain numéro en espérant trouver un vrai terrain d’entente…

En bref, des chiffres et des lettres !

Côté Agglopolys, le conseil communautaire du 9 décembre 2021, votant le pacte financier de cette collectivité, a quant à lui permis d’ouvrir … le dictionnaire Le Petit Robert ! Une joute entre le président Christophe Degruelle (PS) et encore, dans l’opposition, Malik Benakcha (LR). Le second a confié : “sur la formalisation solennelle de la relation financière et fiscale entre notre intercommunalité et nos communes, j’ai un sentiment de frustration. Une frustration, voire une sidération”, évoquant « problème de gouvernance et manque de concertation ».  Le président d’Agglopolys a répondu en citant la définition de sidération, soit, il a lu : « l’anéantissement soudain des fonctions vitales, avec état de mort apparente, sous l’effet d’un violent choc émotionnel”, et s’inquiétant de fait pour le conseiller accusateur… Une belle tranche de sourires et de moues ! Allez, 2021 est fermé mais assurément, l’an 2022 promet de savoureuses embardées avec les mêmes acteurs, sans ennuyer l’auditoire déjà abonné à ce genre de virées.

É.R.