Maxime Perronnet, bientôt 25 ans, a eu une idée originale : rendre esthétiques des blocs de béton destinés à sécuriser des espaces publics ou des évènements, mais pas seulement.
Après un bac scientifique à Blois, Maxime Perronnet a obtenu un master en urbanisme avec une spécialité « Environnement, Territoire, Paysage ». En parallèle, pendant son année de master 2, il avait envie de plus de pratique et a passé une licence professionnelle « Management et conduite de travaux » par le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). « L’entreprise dans laquelle j’ai effectué mon dernier stage m’avait fait une proposition d’emploi mais j’ai eu mon idée d’entreprise en même temps, et j’ai fait le choix d’essayer d’aller au bout », raconte-t-il. Son idée : sécuriser les espaces publics et évènements avec des blocs de béton tout en les intégrant dans le paysage. « Il y en a de plus en plus, partout en France, et ce n’est pas beau donc je me suis dit qu’il était possible de les rendre plus esthétiques et plus pratiques », précise Maxime. Une idée originale pour laquelle il a obtenu, fin 2018, le premier prix lors d’un concours autour de la création d’entreprise artisanale, organisé par la Chambre de métiers et de l’artisanat de Loir-et-Cher. Boosté par cette récompense, en janvier 2019, il se lance et crée son entreprise : IDbloc béton. Depuis, il fabrique lui-même, à la demande et sur-mesure, des blocs de béton, dans son local à Fresnes. Il propose deux gammes : des blocs béton Lego® empilables et des blocs de sécurité anti-bélier design. Ils s’empilent comme le célèbre jeu de construction, avec un système d’ergots mâle-femelle qui permet de les monter rapidement, sans ciment ni colle. Les blocs peuvent être utilisés par des particuliers (case à matériaux, murs de soutènement…), des agriculteurs, notamment pour l’ensilage, des industriels pour du stockage, mais aussi par les communes et collectivités. La gamme design au style épuré est destinée à sécuriser des chantiers ou divers lieux et évènements publics (marchés de Noël, braderies, parc des expositions, monuments, salles de spectacle, centres commerciaux…). « L’avantage est que si l’activité change, les blocs peuvent être déplacés, utilisés autrement ou revendus », indique le jeune entrepreneur. Les blocs peuvent aussi être peints ou vernis avec un anti-graffiti. « Je propose également la location au mois en courte ou longue durée, ce qui peut permettre à plusieurs communes de s’échanger les blocs entre elles en fonction des événements à sécuriser, tout en économisant sur le transport », explique Maxime avant d’ajouter. « Les collectivités bénéficient ainsi de blocs en bon état à chaque renouvellement de contrat ». Son entreprise démarre doucement mais il a déjà des commandes, notamment d’agriculteurs et de collectivités. Il aimerait ensuite construire avec ses blocs son propre local et y installer un showroom.
Chloé Cartier-Santino
Plus d’infos : www.idbloc.fr