La réussite sociale passe par l’école et l’éducation et, après bien des programmes et d’initiatives, il semble qu’il y ait encore beaucoup à faire dans ce domaine pour que chacun(e) ait sa chance dès son plus jeune âge et dès son entrée dans le cycle scolaire.
Blois a été choisie pour une nouvelle expérience nommée «Cité éducative» afin de faciliter la réussite des enfants et des jeunes des quartiers en éducation prioritaire, le tout dans le cadre du Plan Éducatif Local (PEL) formalisé en 2012, et afin de mieux coordonner et renforcer l’existant déjà en place tout en privilégiant l’innovation. Rappelons que les quartiers-Nord de Blois constituent, en France, l’un des plus grands quartiers prioritaires de la politique de la Ville (QPV), avec 11 000 habitants, soit 25% de la population municipale, avec un accueil de plus de 50% des enfants scolarisés à Blois !
La Ville de Blois, en relation avec l’État, et le soutien de plusieurs structures dont le Conseil départemental veulent poursuivre le chemin déjà entrepris depuis la mise en application du plan Borloo et la première expérimentation lancée à Grigny (Essonne) en 2017. Tout sera entrepris pour éviter tout décrochage au cours du parcours de scolarité et si plusieurs facteurs doivent agir dans ce sens (associations, entreprises, espaces culturels, clubs sportifs,…), le rôle des parents et leur responsabilité seront bien plus contrôlés…
Il convient de fédérer tous les acteurs afin de donner à chaque jeune, dès sa petite enfance, toutes les chances possibles pour aboutir à une insertion professionnelle, dès sa majorité. Trois axes devront accompagner tout ce qui a été tenté jusqu’à ce jour avec notamment une culture commune et une coéducation en construisant une gouvernance partagée autour de la cohérence territoriale, l’innovation et le partenariat ; favoriser la réussite éducative en s’appuyant sur l’existant et le savoir-faire des acteurs du territoire en travaillant dans la continuité du projet éducatif local et du programme de réussite éducative, et ce, dans le cadre des projets de réseau des deux REP+ (écoles et collèges du secteur). Enfin, la prévention, la citoyenneté et la santé devront accompagner le programme scolaire annuel, le vivre ensemble et la qualité de vie…
Des emplois et des actions….
Le renforcement des équipes de terrain se concrétisera par l’embauche de sept agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), d’un quatrième poste de réfèrent PRE et d’un poste de coordination ; 50 actions portant sur le tissu associatif local, la caisse des écoles de la ville et les établissements scolaires des REP+ (parentalité, tutorats solidaires, micro-folies, assises de la cité éducative de Blois…), avec l’implication des principaux de collèges et des inspecteurs de l’Éducation nationale sur des projets pédagogiques forts. Déclinaison des plans de lutte contre la pauvreté et contre l’illettrisme au bénéfice des habitants de ces quartiers, dit prioritaires seront assurés, notamment, par le Conseil départemental, dans le cadre du contrat-ville, avec la municipalité qui, de son côté, valorisera et renforcera la territorialisation du projet éducatif de territoire, en relation avec la convention territoriale globale de la CAF.
Enfin, l’insertion professionnelle sera partie prenante de ce dispositif sur 3 ans avec le rapprochement écoles/entreprises dans le cadre du Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises (PAQTE), le tout s’accompagnant d’un programme de chantier sur la labellisation des places de crèches à vocation d’insertion professionnelle, ce manque de structures étant l’un des principaux freins à l’emploi… Plus que jamais la parentalité, ses droits et ses devoirs aussi, devront être un vecteur d’égalité des chances et d’insertion, via la Cité éducative de Blois, dont les principales missions reposent, plus que jamais, sur l’animation et le pilotage des démarches ; la coordination avec les porteurs de projets ; le développement des projets transversaux au sein de la cité éducative et la communication de la démarche et des actions menées.
Tour à tour, Yves Rousset, préfet ; Benjamin Vételé, adjoint au maire de Blois, chargé de l’éducation et de la politique de la Ville ; Geneviève Baraban, conseillère départementale ; Sandrine Lair, directrice académique des services de l’Éducation nationale ; plusieurs chefs d’établissements et Laurine Ramé-Degardin, coordinatrice de la Cité éducative de Blois…, ont précisé l’utilisation du million d’euro versé sur trois ans, en souhaitant, une réussite concrète et visible sur le terrain. Pourvu qu’ils soient tous entendus !
Jules Zérizer.
