Blois : L’impression sans faux plis de Sologne Routage


 

Spécialiste depuis presque 40 ans du routage et de la mise sous plis, l’imprimerie Sologne Routage a pris le train en marche pour diversifier ses activités dans un secteur pourtant malmené et très concurrentiel. Appartenant au groupe Paragon, la soixantaine de salariés produisent en moyenne 24 tonnes de plis par jour, 60 millions de courriers marketing par an sur un site de 5.800 m², produisant  un chiffre d’affaires d’environ 6,5 M€.

Régulièrement le président d’Agglopolys Christophe Degruelle, accompagné de Benoît Simonnin vice-président en charge des relations avec les entreprises, de l’aménagement et de la stratégie économique, et Philippe Lavallart, chargé de mission développement économique et territorial d’Agglopolys visitent des entreprises qui se portent bien, chose qui tendrait à devenir rare dans le paysage économique actuel plus prompt à évoquer la morosité des affaires qui « coulent » que celles qui s’en sortent. C’était le cas jeudi 9 février dernier à Blois, chez Sologne Routage.

Rachetée groupe irlandais Paragon en 2014, Sologne Routage est bien plus qu’une imprimerie : capable de maîtriser toute la chaîne depuis l’arrivée des fichiers au service commercial jusqu’à la mise sous plis et l’expédition par La Poste (98 % des envois), l’entreprise dirigée par Bruno Gauthier et Sébastien Soulaine peut s’enorgueillir d’une croissance de 25 % par an depuis deux ans. 2,5 M€ ont été investis ces dernières années dans l’achat de matériel de pointe, notamment deux imprimantes capables de sortir chacune 18.000 pages au format A4 par heure. En moyenne entre 42 et 57 salariés travaillent en 3×8 six jours sur sept, faisant appel à un volant de 15 à 20 intérimaires en fonction des commandes. Traitement de données, archivage électronique, routage, mise sous enveloppe et sous film : Sologne Routage possède presque 40 ans de savoir faire, depuis que La Maison de Valérie – les plus vieux Blésois s’en souviennent – avait créé cette entreprise pour ses propres besoins. Lors des premières difficultés rencontrées par un des principaux employeurs du Blaisois de l’époque, c’est le groupe Pinault-Printemps-
Redoute qui avait repris Sologne Routage. Dans les années 90, l’ouverture à de nouveaux marchés – banques, mutuelles, assurances – avait assuré la croissance de l’entreprise. Mais à partir de 1995, le groupe
Pinault voulait vendre, ce qui fut effectivement fait en 2001 au groupe Gérard Carton. Hélas, l’entreprise dépose le bilan en 2003. Reprise par Bertrand de Mascarel, l’entreprise connaît encore quelques vicissitudes jusqu’en 2006, où les collectivités locales rachètent les murs : l’entreprise avait besoin rapidement d’argent frais. En 2008, pour la première fois depuis plusieurs années, Sologne Routage dégage des bénéfices et recrée des emplois, passant de 32 à 44 salariés jusqu’en 2014. Le rachat total par l’irlandais Paragon fera le reste : les 4.500 salariés, 45 commerciaux qui dégagent 500 M€ de C.A. dans le groupe vont renforcer l’assise de Sologne Routage.

24 tonnes de plis quittent chaque jour les 5.800 m² de l’usine de la rue de l’Erigny à Blois, 98 % acheminés par voix postale. Ce qui représente annuellement 60 millions de courriers marketing, impressions, façonnages, mise sous enveloppes, sous films, de recommandés, cartes vertes d’assurances, relevés bancaires, déclarations de patrimoine, etc. « En tout plus de 100 millions de messages imprimés par an », déclare Bruno Gautier, directeur général du site. De 4,2 M€ de C.A. en 2014, l’entreprise déclare actuellement « entre 6 et 7 M€ » de CA. « L’objectif est d’atteindre 10 M€ de CA en 2018-2020, avec 85 salariés », estime-t-il.

Demeure la difficulté à recruter les bons profils, refrain déjà entendu dans d’autres entreprises industrielles de Loir-et-Cher, et même au-delà de ses frontières. « Nous souffrons pour trouver les bonnes personnes. Il n’y a pas de formation type pour les profils recherchés. Il faut juste qu’ils soient titulaires d’un Bac Pro ou d’un BTS en électronique, électrotechnique, vu l’évolution des techniques employées. Depuis juillet dernier, nous avons recrutés 42 personnes pour ne finalement conserver que 3 ou 4 emplois. Cela prend du temps pour un maigre résultat… ».

F.Sabourin