Bloizzaville a boosté, en musique, La Halle aux grains


Le coup d’envoi de La Nuit de la Sape (Société des Ambianceurs et Personnes Élégantes), dans l’hémicycle de La Halle aux grains de Blois avait annoncé, par son dynamisme dansant et musical, une soirée de oufs. Du rythme à couper le souffle, des habits plus scintillants les uns que les autres, une histoire où se mêlaient graciles pas de danse et corps sculptés de culturistes, mélange des pays unis dans la même communion, mise en scène au cordeau… avaient déjà séduits un public pré-conquis.

Puis, avant le grand bal nocturne, dans la savane blésoise, le défilé haut en couleurs et en costumes, de sape ou de tous les jours, avait sonné le démarrage du second round tandis que s’affichaient, sur écran géant, les modèles photographiés en studio et en pieds, quelques secondes auparavant.

Ce soir-là, sous La Halle de Bloizzaville, il n’y avait pas des blancs, pas des noirs, pas des asiatiques, pas des maghrébins, pas des martiens, mais une communauté rassemblée, soudée, amicale, fraternelle, souriante, agréable à côtoyer, décontractée et professionnelle à la fois, et si fière d’être unie sous le signe de la musique et de la fête. Si cela pouvait se reproduire tout au long de l’année, on pourrait écrire que l’idée, géniale, de l’équipe de La Halle aux grains mériterait un prix ou un Nobel de la Paix…

Cerise sur le gâteau : une équipe de TF1 est venue sur place fixer cet événement exceptionnel qui a mobilisé une partie de la ville depuis des mois et qui ne demande qu’à être pérennisée, chaque année. Avec le Carnaval, il y aura un autre rendez-vous pour s’amuser. Et on en a bien besoin en ce moment, encore hivernal trop enclin à pénéloper.

Jules Zérizer