Vierzon – Le droit à la mémoire : L’appel du 18 juin 1940


Les enfants des écoles, présentent la gerbe du souvenir à J.P. Piétu président de l’ANACR

« Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra jamais »

D’après les historiens, cet appel mythique du Général De Gaulle, célébré comme l’acte fondateur de la France Libre dés 1941 a pourtant été peu entendu le soir même car très peu de Français écoutaient la BBC. Pourtant, dés le lendemain, il est noté que des Français de Londres militaires ou civils viennent spontanément à Seymour Place pour se mettre à la disposition du Général De Gaulle. En France, certains journaux publient l’appel notamment à Lyon, Marseille… S’ensuivront tout au long de ce mois de juin, des interventions de De Gaulle à la BBC, invitant toujours les Français à la résistance. Des jeunes gens arrivent de différents ports français sur des bateaux de pêche le plus souvent mais à ce moment, il s’avère qu’aucun chef supérieur de l’armée, n’effectue la traversée. Le 19 juin, De Gaulle est sommé de rentrer en France par Weygand mais il refuse. Il est rétrogradé et mis à la retraite. Le 26 juin, le tribunal militaire de Toulouse le condamnera à quatre ans de prison et en aout 1940, c’est celui de Clermont Ferrand qui cette fois, le condamne à mort. Commence alors une longue lutte contre les Allemands, contre Vichy et il se prépare à revenir en France comme représentant légitime. Il ne sera reconnu par Londres et Washington qu’en octobre 1944 comme chef du gouvernement provisoire de la France. Il restera toujours ce rebelle incontrôlable dont l’appel du 18 juin fut sans aucun doute, l’une des manifestations les plus éclatantes de ces discours qui ont marqué le XXe siècle. Cette journée nationale commémorative de l’appel historique du Général De Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi était célébrée ce dimanche 18 juin à Vierzon près de la stèle de la résistance et du Chemin de la Mémoire où une gerbe fut déposée. Les enfants des écoles étaient présents et c’est toujours un merveilleux symbole que d’associer dans ce droit à la mémoire, enfants, jeunes gens, adultes et anciens pour perpétuer le souvenir d’un homme qui, même à genou, n’a jamais cesser de proclamer que : « quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ». Avec les textes officiels prononcés par le sous-préfet de Vierzon Patrick Vautier, ceux lus par des enfants, cette Marseillaise entonnée a capela par tous les enfants des écoles ; l’appel du 18 juin était bien présent, démontrant ainsi que ce « droit à la mémoire précède et transcende le devoir de mémoire » (Christiane Taubira).

Jacques Feuillet