Bourges – Restitution de l’enquête sur l’isolement des personnes âgées


La dernière analyse des besoins sociaux de la ville de Bourges réalisée en novembre 2013 avait mis en évidence la question de l’isolement sur la ville.

De gauche à droite, P. Blanc, S. Vannieuwenhuyse, A. Mordant, V. Millet

Les chiffres étaient édifiants puisqu’en 2010, étaient recensés sur la ville, près de 15 000 Berruyers vivant au sein d’un ménage composé d’un seul adulte. Ce sont pour 12 500 d’entre eux, des personnes seules et pour 2200, des familles monoparentales. Ils représentaient alors plus de la moitié des 27 000 ménages berruyers.

Un questionnaire pour faire l’état des lieux

Sophie Vannieuwenhuyse explique ce choix : « les chiffres du vieillissement de la population de Bourges interpellent puisque d’ici 2 020 les seniors de + 60 ans seront de l’ordre de 25 % et en 2 030 le taux sera de 35 %. Il était donc important d’avoir une approche la plus précise possible afin de choisir des pistes de travail adaptées. Nous y avions réfléchi en amont mais il fallait vérifier si cela correspondait aux réels besoins ; c’est tout l’intérêt d’une telle enquête ». Ce questionnaire a été envoyé le 17 octobre 2016 à 2 680 Berruyers de plus de 75 ans et ayant déjà participé à des évènements du CCAS.

Le bilan et la suite de l’opération

946 réponses, ce qui représente plus de 30 % et apparaît comme satisfaisant. Lundi 3 juillet, le maire Pascal Blanc et ses adjointes Sophie Vannieuwenhuyse déléguée à l’intergénérationnel et Annie Mordant, déléguée à l’action sociale et la santé et Véronique Millet directrice du CCAS présentaient les résultats et les pistes de travail pour les années à venir.

Jacques Feuillet


Analyse des réponses en quelques lignes

50 % des répondants se sentent isolés.
Les femmes se sentent plus isolées que les hommes et les couples.
Sentiment d’isolement renforcé pour les 85-95 ans.
Le sentiment d’isolement touche davantage les personnes avec un enfant. Ce sentiment est renforcé dés lors que le ou les enfants sont éloignés de plus de 20 km.
Le fait de vivre en maison ou en appartement ne change rien au sentiment d’isolement.
Lorsque le logement est adapté on se sent un peu moins isolé.
Ingénieurs et professions intermédiaires se sentent légèrement plus isolés que la moyenne.
L’activité professionnelle n’est pas un facteur qui pèse sur l’isolement des femmes.
Quels sont les constats ?
La plupart des personnes isolées n’ont pas de contact quotidien en dehors des services à domicile.
La santé est le facteur qui pèse le plus sur l’isolement.
Une majorité de seniors isolés ne reçoivent pas d’aides financières et n’ont pas de services à domicile (85 %).
80 % des personnes isolées ne savent pas comment sortir de la solitude.