Châteauroux – Dix ans plus tard Good Old Days invite les Américains


En 2007 on commémorait les quarante ans de la fermeture de la base de l’OTAN. Des américains étaient revenus sur les lieux de leur jeunesse. Les 22, 23 et 24 septembre Good Old Days en sera à sa cinquième édition… avec les vétérans américains.

The Rockin Lilly’s ressuscitent l’époque de Gene Vincent, de la voix et du costume.

Christian Gilles n’imaginait pas, en 2007, dans quoi il mettait le doigt. Fils d’un ouvrier de la base, ses premières années ont été bercées par la vie américaine de Châteauroux. « Je n’en garde que de bons souvenirs. » Il est allé à plusieurs reprises visiter les Etats-Unis, mais dans la version rurale, « les villes m’oppressent. » Son Amérique idéale se trouve du côté de San Jose, dans le sud du Texas, au pays des cow-boys et des indiens. C’est cette vision des USA qu’il a voulu représenter en imaginant la première édition de Good Old Days, à l’occasion du quarantième anniversaire de la fermeture de la base de l’OTAN. « Une délégation de vétérans américains revenait à Châteauroux et nous avons imaginé une animation mêlant l’évocation des années soixante côté français et américain avec des véhicules, de la musique, des danses. » La formule a eu un tel succès que Good Old Days revient tous les deux ans, portée par Christian Gilles et son épouse Danielle, mais aussi Maxence Gerbaud et la centaine de bénévoles qui se mobiliseront au mois de septembre.

« Nous accueillerons, avec la ville de Châteauroux, une cinquantaine de vétérans de la base et leurs familles auxquels la journée du vendredi sera plus particulièrement consacrée, avec un déjeuner le vendredi midi. »

Pour le reste, on ne change pas une formule qui gagne. Christian parcourt la France pour repérer, dans les festivals country, de nouveaux groupes et possède un réseau de contacts aux Etats-Unis.

C’est ainsi par exemple qu’il a pu faire venir Texas Martha, « une chanteuse dont le père a fait son service militaire à La Martinerie ». Authentiques aussi The Rockin Lilly’s qui reprennent les tubes de Gene Vincent ou Vince Taylor en tenues des années 60.

Pas de Good Old Days sans bikers, Ils seront 800 pour cette édition 2017.

10 000 m2 d’exposition

Huit cents motos Harley Davidson et Indians Victory sont attendues. Georges Rebardeau a battu le rappel de ses copains collectionneurs pour reconstituer un camp militaire géant.

Evidemment les trucks seront de la fête, tout comme les grosses américaines qui squattaient les rues de Châteauroux à proximité des boites de nuit voici soixante ans. Mais, présence américaine oblige, les vétérans retrouveront les 4 CV, aronde, dauphine et autres 403 autrement plus dépaysantes à leur goût.

Une multitude de stands permettront de s’habiller country pour aller danser en ligne sur les parquets où le boogie-woogie et le rock auront évidemment aussi leur place.

Mais à quoi bon cette énumération, la simple appellation Good Old Days suffit à déplacer les foules vers Châteauroux, rassemblement américain le plus célèbre de France.

P.B.

Pratique : Good Old Days, commémoration des cinquante ans du départ des Américains, présents dans l’Indre de 1951 à 1967 les 22-23 et 24 septembre parc de Belle Isle. Entrée 6 € avec accès aux concerts.


Les Américains à Châteauroux, le livre événement de l’été

Ecrite en quelques semaines, l’évocation de la présence des américains à La Martinerie s’est arrachée. Journaliste à la NR, Bruno Mascle s’est passionné pour cette époque.

Ancien journaliste sportif, il a appris à écrire vite. Originaire d’Eure et Loir, une partie des terres de son grand-père avait été expropriée pour construire… une base américaine. Journaliste à Châteauroux, il habite Brassioux, le village américain de Déols. Voici comment on peut résumer l’aventure que vient de vivre Bruno Mascle.

« Pour évoquer le cinquantenaire du départ des américains, j’avais écrit une série d’articles dans La Nouvelle République. Gilles Boizeau, directeur des éditions La Bouinotte m’a envoyé un message : et pourquoi pas un livre ? »

L’éditeur sait à qui il s’adresse. Bruno Mascle se passionne pour l’histoire, il est déjà l’auteur de « Fusillé pour l’exemple » reconstitution du drame d’un jeune appelé de Villedieu au cours de la guerre 14-18.

En quelques semaines, le journaliste a utilisé sa documentation personnelle, les archives de la Nouvelle République mais aussi les exemplaires de Chad News, le journal franco américain de La Martinerie conservés aux archives départementales et complété sa quête avec les interviews d’acteurs de cette période.

« Le plus difficile était de retrouver des illustrations. On ne prenait pas beaucoup de photos à cette époque, beaucoup de documents de la vie quotidienne ont disparu et tous les collectionneurs ne sont pas disposés à les prêter. »

Le projet initié en mars est devenu réalité en juin. Une souscription relayée par la NR a fait disparaitre la moitié du tirage et à la mi-juillet l’ouvrage était introuvable. Un deuxième tirage a été réalisé pendant les vacances et « 1951-1967 les Américains à Châteauroux » est de nouveau disponible.

Pourquoi ce succès, « j’ai constaté un énorme engouement au cours des séances de signature, assure l’auteur. Chacun avait une anecdote à raconter, un détail à rajouter. Ce fut une période enchantée, pour l’Indre, qui reste gravée dans la mémoire commune. La deuxième raison, ce sont les illustrations de l’ouvrage qui permettent aux lecteurs de se re-situer dans l’époque. »

Bruno Mascle en viendrait bientôt à occulter le rôle du rédacteur. En bon journaliste, il a été capable d’écrire très vite un livre bien documenté, très accessible, avec la qualité de plume et l’humour qui le caractérise. Les 2 000 nouveaux exemplaires tiendront-ils jusqu’aux cadeaux de fin d’année ? Un nouveau défi, pour la Bouinotte cette fois.

P. B

Pratique : « 1951-1967 les Américains à Châteauroux » de Bruno Mascle, La Bouinotte Editions 126 pages de textes et illustrations 26€. 


A l’occasion de cette commération,
Jany Huguet dédicacera son livre consacré aux voitures US,
Les belles Américaines.
– Vendredi 22 : 14h / minuit – Samedi 23 : 9h / 2h – Dimanche 24 : 9h / 20h
Localisation du stand : Hall d’exposition, stand 31
Aussi disponible en librairie et sur Bouquine.fr