Clos Saint-Saturnin : l’opposition au projet immobilier continue


Ils ne sont pas contre mais pas non plus pour l’aménagement prévu sur le site de l’ancien hôpital psychiatrique en Blois-Vienne. Le collectif d’habitants, mobilisé pour faire entendre sa voix et tenter de faire changer certains éléments du dossier immobilier, maintient ses positions.

Une lettre ouverte vient ainsi d’être adressée à Marc Gricourt, le maire de Blois. Ledit courrier stipule notamment : « après acquisition par la ville en 2008 et démolition de l’ancien hôpital psychiatrique, un projet d’urbanisme a fait l’objet d’une large concertation en 2011 avec les habitants du quartier, sous l’égide de l’adjoint chargé de l’urbanisme, Denys Robiliard. On aboutit avec les contributions des habitants à un permis d’aménagement en décembre 2012 qui tenait compte des impératifs du site patrimonial riche et de la zone à risque. En l’absence de toute concertation avec les habitants pendant plus de 4 ans, et en présence d’un nouveau projet contestable et contesté, vous reconnaissez avoir « raté une étape en terme d’information » entre 2011 et 2016. Mais c’est d’un autre projet dont nous prenons connaissance lors d’une réunion publique du quartier présidé par le maire adjoint chargé de l’urbanisme le 5 octobre 2016 avec un tout autre plan d’aménagement autorisé le 23 novembre 2016 et ceci, en absence totale de toute information préalable, encore moins de concertation. Ce programme, « a connu une évolution de la typologie des constructions par la suppression des maisons de ville, choix de construire des petits immeubles ». Les constructions prévues sur le site comprendraient à terme 29 logements en accès à la propriété et 14 logements sociaux. » Le collectif martèle : « ce nouveau projet ne correspond absolument pas au travail de concertation réalisé en 2011. Nous sommes placés devant « le fait accompli » ; vous comprendrez nos réticences devant un discours qui prône « la démocratie participative ». Devant ce « passage en force », un collectif « Blois Vienne » composés en particulier de riverains et pour la plupart ayant participé à la concertation de 2011 s’est rassemblé, pour faire entendre la voix des citoyens, avec le désir légitime de faire valoir des arguments sérieux. » Et conclut : « avec notre argumentation, c’est dans un esprit constructif que nous attirons aujourd’hui votre attention, dans le souci de faire progresser et respecter ce quartier ancien et convivial de Blois Vienne auquel nous sommes tous attachés. » La bouteille à la Loire est lancée.

Émilie Rencien