Comment faire un bon café ???


Pour ces numéros de pré rentrée, Les Petit Solognot, Petit Berrichon, Petit Blaisois, par l’intermédiaire des plumes affutées et talentueuses de ces billettistes émérites Eric Yung, Fabrice Simoes et Gérard Bardon, vont tenter d’expliquer à leur rédactrice en chef tant aimée et tant estimée comment faire un bon café. Car il faut le dire celui servi par Frédérique Rose, lors de la conférence de rédaction de fin d’année, en juillet dernier, était, n’ayons pas peur des mots, et restons dans la sacro-sainte transparence, imbuvable, voire infect…

Cela partait d’un bon sentiment certes, quoi qu’un peu maternaliste mais… peut-on jouer impunément avec notre « petit noir » que, depuis quelques années, nous ne dégustons plus de la même façon. Avec l’apparition des « cafés de spécialité », ce dernier a pris une importance dans la gastronomie française. Nous savons tous que, nonobstant son intelligence naturelle, et ce n’est pas un léchage de bottes, plus nécessaire en ce qui me concerne, Fred adore apprendre, se perfectionner, parfaire ses connaissances. Alors comme j’en ai eu l’occasion en ce qui concerne le vin, je vais lui donner ici deux ou trois conseils pour apprécier ce breuvage : avec le nez tout d’abord, puis avaler une gorgée d’un coup sec pour percevoir illico la douceur ou l’amertume suivant le grain, puis une seconde pour apprécier l’attaque en bouche, son équilibre, sa charpente, sa puissance aromatique : cacaoté, floral, boisé, herbeux…, ses notes parfumées : violette, fruits rouges, agrume… diversité  permise grâce à une centaine de producteurs dans le monde et autant de terroirs. Fred, pardonne aux 3 « vieux » journalistes mais nous avons connu le Bistrot, le bastringue, le rade, le troquet… son petit blanc ou son petit noir. Ce bistrot, art de vivre à la française, fréquenté par Voltaire, Hemingway, Céline… qui disparaît pour laisser place à des Mac-Do, Kebab et autres Burger-Quizz… Ceci étant ma chère rédac chef, je préfère ton sourire et ton humanité à ton café et c’est le principal  !

G. B.

Cela partait d’un bon sentiment certes, quoi qu’un peu maternaliste… Et tout à chacun de se demander désormais comment faire un bon café tel un Hamlet des temps modernes qui tient sa cafetière entre ses mains. Incapables d’ajuster la bonne dose de caoua avec un minimum d’eau chaude, les anglophones le font allongé et peuvent fort justement en rester interloqué. Et surtout comptez sur eux pour assumer cette incompétence. Entre Brexit et Trumpistan, les Anglo-saxons savent qu’ils ont fait deux belles bêtises mais… les Latins originels le font serré comme les dents du ministre de l’intérieur italien, Mattéo Salvini, dès qu’il regarde un bateau de migrants arrivant à bon port. Nous avons aussi la méthode Macron, Jupitérienne, réfléchie et innovante dans la communication.  Trop amer pour ceux qui n’ont plus de sucre. D’ailleurs, à l’Élysée c’est la Première dame qui s’y colle … Normal, puisque l’on sait depuis le milieu du siècle dernier que Grand’Mère en connaît un rayon sur le sujet. Pour ce qui nous concerne, sans conseil, je préconise d’attendre que, patiemment, notre rédactrice en chef atteigne ce statut familial avant une nouvelle tentative.

F. S.

Cela partait d’un bon sentiment certes, quoi qu’un peu maternaliste… Chers ami(e)s lecteurs, sachez que mes honorables confrères, Gérard Bardon et Fabrice Simoës vous rapportent, aujourd’hui, un fait qui tient presque de l’intimité : une séance de travail de fin d’année suivie d’un repas qui s’est terminé par une tasse de café préparé par la patronne du « Petit Solognot, Berrichon et Blaisois ». Pareils à de vieux syndicalistes ronchons ils en contestent la qualité. Que nenni, ce petit noir était excellent  ! Déjà que le sujet de cette série de trois billets, idée quelque peu saugrenue née du cerveau vieillissant de l’ancien rédacteur-en chef de ce journal, a peu d’intérêt au regard des papiers habituels qui se veulent, depuis des années, sérieux, exigeants et liés à l’actualité, voici que nos deux compères traitent Mme Frédérique – notre patronne tout de même  ! – de « maternaliste » et « d’incapable » à « ajuster la bonne dose de caoua avec un minimum d’eau chaude ». Eh bien non  ! Je m’insurge face à ce jugement péremptoire et, disons-le, irrespectueux. Votre café, Mme Frédérique, chère amie et patronne, était bon, très bon. Il était même délicieux. Je me suis bien marré lorsque les « Bardon » et « Simoës » ont fait une grimace dès la première gorgée de votre café et que l’un d’entre eux, je vous le dis en confidence madame, l’a même craché. En ce qui me concerne je n’ai pas avalé le contenu de la tasse que vous avez si gentiment posé devant moi. Pourquoi? Parce que, avant de nous servir, j’ai bien vu que vous aviez saupoudré, d’une poudre blanche, la précieuse boisson.

E. Y.

A priori ce n’était pas du sucre, notre enquête se poursuit…