Été meurtrier, pompiers pyromanes


Tontons flingueurs et Président pompier incendiaire. Trahisons en cascade. Surenchères, désinformation et peuple de pigeons pris pour des lapereaux de trois semaines. En bref, entre série d’anticipation pour le marché Netflix et House of cards hexagonal, la France est à stratégie et à sang depuis les résultats extrêmes des élections européennes du 9 juin et la décision de dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par le chef de l’État, Emmanuel Macron. C’est évidemment, depuis, le sujet du moment sur lequel tout le monde, ou quasi, glose, en attendant par voie de conséquence les nouvelles et anticipées élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024.
Certains partis expulsent en mode sélection naturelle, d’autres sont ruinés; d’aucuns, encore, retirent les clés des portes et s’accouplent, pendant que des comices agricoles et des mariages sont annulés, mettant de manière panique sous cloche politique le pays, juste avant les JO de Paris qui, eux, jusqu’à preuve du contraire, ne sont pas reportés, tout comme le concert au château de Chambord du concert live du papy DJ, David Guetta.
Toujours deux poids, deux mesures. C’est moins pire qu’une bagarre de style chiffonnier dans l’enceinte d’un Parlement italien. C’est bien plus pathétique qu’une gueule de bois et guerre des boutons. Nous voilà devant un triste spectacle d’enfants décomplexés. De sinistres gosses mal élevés qui aiment tirer les cheveux des citoyens français dans la cour de la récré et faire des croche-pieds dans les escaliers du pouvoir, en dépit de leur bonne éducation affichée en facade.
Alors, dans une météo continuellement grise, autant dans le ciel que dans les actualités, que nous reste-t-il pour nous divertir ? Je ne sais pas vous mais j’en ai assez des individus contrôlants, psychorigides, donneurs de leçons de morales patriarches, etc. Je préfère, et celles et ceux qui me lisent régulièrement l’ont compris depuis longtemps, une autre donne, à chérir : la liberté.
C’est donc une promenade de proximité, ce mois de juin compliqué,au zoo-parc de Beauval, dans le Loir-et-Cher, à Saint-Aignan-sur-Cher, en compagnie de “Grosses Têtes” de RTL, qui aura insufflé cette petite bouffée d’air, bien qu’éphémère.
Alors, voici le divertissement : le chef d’orchestre Laurent Ruquier se chausse en Balenciaga (les serial brand shoppeurs et calcéophiles sauront). L’audacieuse Valérie Mairesse, fan de vert pomme flashy sur ses tops, adore les éléphants, l’effet membré des grandes … oreilles sans doute. Le sexy Stomy Bugsy, qui pose plein plein plein de questions sur les animaux, chante dans les allées et va sortir un nouveau CD d’ici la fin de l’année, porte à 52 ans très bien le tshirt noir basique; il se murmure même qu’il serait vegan… et, en tout cas, son corps de rêve qu’on devine sous le vêtement donne envie d’en croquer une tranche. Le poète Laurent Baffie, lui, affiche quelques techniques de drague déployées d’une ritournelle directe (“tu es en période d’ovulation ? J’ai envie de construire”) qui fait tomber à l’eau ses tentatives de courir la prétentaine. Le sportif Yoann Riou sait imiter le saut du kangourou. Le drôle d’AZ possède un chouette brin de voix. La joyeuse Julie Leclerc est super fière de Antoine, son fils, chef vétérinaire beauvalien. Et l’indémodable Chantal Goya chante pandi, parfois panda, en playback.
Je choisis ces joyeux drilles, pas du tout prise de tête, par rapport à la bande d’artistes de cirque triste, Macron-Attal-Mélenchon-Ciotti-Bardella et consorts, pas fun du tout. Même un clown, en fait, saurait assurément être beaucoup plus drôle.
Mais allez voter. Et choisissez en connaissance de cause votre auguste dans les urnes. Même si des incendies populaires sont à craindre pour ce nouvel été historique, qui promet, sous l’effet des braises attisées depuis les hauts sommets, des semaines possiblement meurtrières.

Émilie Rencien