La chocolaterie Max Vauché subit de plein fouet la crise économique liée au Covid-19. Son activité a été stoppée alors qu’elle venait d’ouvrir sa nouvelle boutique à Contres, en pleine période de Pâques. Max Vauché revient sur ce coup dur financièrement et moralement.
Comment avez-vous vécu le confinement ?
« Moralement, cela été très difficile. Notre nouvelle boutique de Contres a été ouverte le 10 mars et fermée le 14 mars, ce qui fait très mal. Nous avons été fermés totalement pendant trois semaines avec tous les salariés au chômage partiel. Ils étaient inquiets mais on les a rassurés en leur disant qu’on ferait tout pour ne pas licencier. Par contre, je n’ai pas pu renouveler les CDD, ni prendre de stagiaire. »
Quel est l’impact économique sur votre activité ?
« Nous avions 85 à 90 % de la production de chocolats de Pâques qui était prête et livrée chez nos revendeurs. Cette période représente 28 % de notre chiffre d’affaires annuel mais nous avons fait seulement 5 % de ce que l’on fait habituellement. Par contre, nous avons doublé les ventes par Internet mais cela représente un très petit chiffre. Sur l’année, j’estime avoir perdu 1 million d’euros de chiffre d’affaires. J’ai pu obtenir l’aide de l’État et on tient dessus ».
Malgré tout, vous avez été solidaire…
« On a offert environ 250 kg de chocolats aux résidents des Ehpad, aux personnels hospitaliers, aux pompiers… Cela a permis de les soutenir et en même temps de donner une visibilité à notre activité. Je reçois encore beaucoup de remerciements et ça remonte le moral ».
Depuis le 11 mai, comment se porte votre activité ?
« On tourne toujours au ralenti, nous n’avons pas le même engouement que pour les cafés et restaurants donc c’est compliqué. Le site de Bracieux qui est le moteur de l’entreprise est orienté vers le tourisme mais pour l’instant il y a très peu de monde. Nous sommes ouverts normalement tous les jours avec seulement une personne par boutique. J’ai une quarantaine de salariés qui travaillent à tour de rôle deux jours par semaine. L’activité de production est en standby mais on espère que ça va repartir.
Comment voyez-vous la suite ?
« Le mot d’ordre est de ne pas baisser les bras. Nos ateliers chocolat ont repris le 16 juin et nous sommes en train de finaliser le nouveau parcours de visite à Bracieux qui sera ouvert pour l’été afin de relancer l’activité et donner envie aux gens de revenir nous voir. Il sera sous la forme de la visite d’un village en chocolat. Il y aura aussi la reconstitution d’un ancien laboratoire, une vitrine clin d’œil à Auguste Poulain et l’observation de l’activité du laboratoire. Ce sera très animé, plus ludique et toujours en visite guidée. On a bon espoir que l’activité reparte ».
Propos recueillis par Chloé Cartier-Santino
https://www.maxvauche-chocolatier.com