Contres : Nouvelle entreprise sous pression…


Les circuits courts et l’anti-gaspillage sont des idées qui tracent leur chemin. HPP Centre concrétise l’idée sur le papier grâce à une technologie innovante.
High Pression Processing. Soit HPP… etampillée Centre car l’entreprise ainsi désignée est basée à Contres. Dans la zone industrielle à quelques pas du siège de la Communauté de communes et du bâtiment Food Val de Loire (Cf. encadré), plus exactement là où ses locaux ont été inaugurés mercredi 29 mai en présence d’une foule d’élus, du président du Conseil régional, François Bonneau au président de la Chambre de commerce et d’industrie de Loir-et-Cher, Yvan Saumet, en passant évidemment par le maire de Contres et le président de l’intercommunalité Val de Cher Controis, Jean-Luc Brault. Moult invités curieux donc du fait d’un procédé unique en Val de Loire. Derrière la machine américaine aux bannières jaunes acquise pour la modique somme de 950 000 euros, Yves et Muriel Parvanchère, épaulés par leur fille Violaine, s’affichent aux commandes et en écoutant les explications, défient les lois de la conservation en optant pour la pascalisation. Écrit comme ça, cela peut s’apparenter à du chinois pour le novice, certains élus auront d’ailleurs fait répéter. Le duo d’entrepreneurs explicite. «Nous accompagnons nos clients dans le développement et l’adaptation de leurs produits. Dans notre machine, nous plaçons des articles soumis à 115 litres d’eau, soit une pression à froid de 6 000 barres. Le produit, placé dans un emballage étanche, perd pendant le processus 15% de sa forme puis reprend son volume à la sortie. La condition de base est la présence d’eau. Les épices, par exemple, ne peuvent être traitées par ce biais. L’un de nos articles phares, a contrario, est le houmous (purée de pois chiches). La charcuterie et la viande aussi, les jus de fruits frais, les plats préparés, etc. L’intérêt est de permettre de rallonger la durée de conservation d’un produit frais dans son frigo, celle-ci est multipliée par deux ou trois grâce à cette haute pression.»

Loin de tomber à l’eau ?
Selon le couple qui a choisi de s’implanter en région Centre-Val de Loire, suite notamment à “un bon accueil et contact à Contres », après avoir auparavant travaillé dans la R&D (pour la marque sucrée Lutti dans le Nord, entre autres sociétés), l’analyse sensorielle et la micro-biologie, la méthode audacieuse n’altère ni le goût, ni la texture, ni la qualité des aliments. Seules les bactéries pathogènes sont détruites. Ce qui sous-entend moins de sel, moins de conservateurs et autres joyeusetés chimiquement transformées. Les Etats-Unis et le Canada figurent particulièrement parmi les pays friands de cette technologie, notamment en termes d’opportunités d’export. Pendant ce temps-là, dans l’Hexagone, Yves et Muriel Parvanchère envisagent de passer sur un rythme de travail en 3×8, et par conséquent de recruter incessamment sous peu. Pour le reste, à tester dans son assiette pour vérifier que cela coule de source …
É. Rencien