Culture : Que le Loir-et-Cher saisisse la chance que lui offre Jonathan Breton!

Sur le plan de la culture, Blois et le Loir-et-Cher ont réussi des rendez-vous dont, hélas, certains n’ont pas perduré dans le temps. Avec ce deuxième festival chorégraphique international qui vient de se dérouler à La Halle aux grains, mais aussi dans bien d’autres sites, la municipalité et bien d’autres structures ont tout intérêt à suivre Jonathan Breton et son équipe dans ses rêves les plus fous.
On détient, là, une pépite qui ne demandera qu’à briller de mille feux. Annulé l’an dernier pour cause de Covid-19, le gala de cette année, deuxième du nom, a illuminé l’Hémicycle en trois représentations époustouflantes et fraîches, car naturelles, pures et sans esbroufes. Avec son équipe soudée de la compagnie AZOTH Dance Theâtre de Vineuil-Saint-Gervais, à laquelle s’étaient joints des invités venus d’Amérique, Allemagne et Italie, entre autres, Jonathan Breton a offert, en ce début de juillet et d’été, une infime partie de ses talents, de ses ambitions, de ses rêves et de ses espoirs qu’il veut mettre au service des Loir-et-Chériens et de son territoire natal où il est revenu après une immersion aux États-Unis, notamment. Car il sent qu’il y a un énorme potentiel dans notre secteur et reprenant une phrase de Pina Bausch, il hurle, depuis sa première prestation à l’âge de 6 ans dans une salle de «La Quinière», son cri de guerre et de conviction «Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus». Jonathan espère que rien n’est perdu. Le fait que Marc Gricourt, maire de Blois, ait assisté à toute la représentation du samedi, en compagnie de son adjointe à la culture, Fabienne Quinet, laisse beaucoup d’espoirs pour que la danse, en général, reprenne droit de cité en bords de Loire, comme elle avait gagné ses lettres de noblesse dans les années 70-80, avec plusieurs pionniers dont Michel Sylvain. Parallèlement aux représentations sous La Halle, des séances de cinéma, avec courts métrages, aux Lobis et des ateliers avec le partenariat de l’Abeille des Aydes Omnisports et les chorégraphes invités accompagnaient un stage de trois jours de découvertes ouvert à tous, adolescents et adultes. Les spectacles suivis par un public assez dense furent tous de valeur égale, une grande part étant réservée, tout de même, au duo Jonathan Breton-Alexandre Balmain, avec, à chaque fois, une chorégraphie ciselée au millimètre près, une grosse pincée d’humour et, surtout, de la fraîcheur et de la joie de vivre, ce qui manque le plus aujourd’hui dans le monde de fous dans lequel nous évoluons avant de le devenir, si nous n’y prenons garde. Merci à toi Jonathan. Poursuis ta croisade pour faire avancer ton projet de redonner à Blois et au département des lustres à la danse et que ton initiative séduise partenaires privés et/ou institutionnels…Qu’ils répondent, vite, à tes appels avant de regretter, éventuellement, de te voir repartir pour un autre pays, même en dansant! Il sera alors trop tard et le rideau n’en sera que plus sombre à tomber sur un rendez-vous manqué.
Jules Zérizer

Contacts : Blois Danse Festival Chorégraphique international (06 76 17 39 26 ; ww.bloisdanse.com ; info@bloisdanse.com ; www.azothdancetheatre.com ; azothdancetheatre@gmail.com).