Département / Ville Rétro 2020 : La politique blaisoise, c’est moche dans la mare aux canards


Les salles de spectacle continuent d’être administrativement fermées en raison d’une actualité sanitaire toujours contrariée. A défaut de, le théâtre perdure dans les stades politisés qui restent bien ouverts. L’arène 2021 promet déjà un massacre politicien acéré, dans la continuité de l’esquissé en 2020.
Juste avant Noël 2020, un lundi, le 14 décembre, aura tout condensé en une journée chargée en termes de budgets, autant au Conseil départemental qu’au conseil municipal de Blois. Des chiffres à tire-larigot, quelques noms d’oiseaux et tirades à la Cyrano. Nous avons retenu quelques perles savoureuses. Signées du maire PS Marc Gricourt face à l’opposition LR et Modem/LREM. « Monsieur Benakcha, votre proposition de budget alternatif, c’est comme l’électricité. Vous êtes le courant alternatif et nous sommes le courant continu… Monsieur Panchout, vous qui parlez de volte-face, c’est bien votre parti qui en deux ans est passé de Guillaume Peltier à Emmanuel Macron? » Pif, paf, boum. Rien de neuf sous le soleil loir-et-chérien; quoique au Département, les nuages s’accumulent, entre deux dossiers sérieux budgétaires ou de projets. Pendant que depuis Moscou, l’ancien président du Département de Loir-et-Cher, Maurice Leroy, commence 2021 dans l’ascension, promu Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur, l’actuel président Perruchot continue sur une pente descendante, balisée par Le Canard Enchaîné. Après des voeux grandioses au Jeu de Paume décriés en 2018 et 2019, après en 2020 un “Perruchot Gate” avec l’enregistrement sournois de”cons” en 2020 ainsi que deux plaintes pour harcèlement sexuel des élues départementales Christina Brown et Isabelle Gasselin envers un élu départemental dont le patronyme n’a pas encore surgi sur la place publique (même si beaucoup savent dans le sérail), le “Perru-Show” s’est invité dans une villa à Lumio, en Corse dévoilée, en construction avec l’architecte de Bastia, Stéphane Lucchini, estimée à 1,27 million d’euros, dans le quartier de Laëtitia Casta et Thomas Dutronc. Et l’occupant incriminé n’est autre, donc, encore, un blésois de droite qui aura battu le socialiste Jack Lang en son temps : Nicolas Perruchot. Hum. Avec perte et fracas à force, puisque l’intéressé ciblé, las, a confirmé un choix dans La Nouvelle République, à savoir arrêter la politique et ne pas se représenter pour les élections départementales de (juin ? octobre ?) 2021, sans démissionner de ses responsabilités dans l’immédiat.

Tirs déchaînés, cadeau des banquiers
En politique, parfois le bâton est tendu pour se faire battre; parfois aussi quand “on” veut dégommer en national ou en localité, l’attaque privée fonctionne, privilégiée aux débats d’idées. Coeurs candides et sensibles, s’abstenir ! Puisqu’en Loir-et-Cher, les élus aff=ichent un sang décidément chaud, quasiment plus que dans le Sud (et la Corse), sans balles réelles, mais avec tirs déchaînés, depuis le caniveau où ça finit par tourner en rond. Qui s’acharne autant ? Tout est possible : c’est comme l’histoire du pangolin responsable de la Covid-19, ou bien la chauve-souris, ou en fait, X ou Y. La gauche locale jubile et espère ravir le fauteuil départemental à droite depuis 1973; le jeu classique masculin de la testostérone peut pourquoi pas cacher une femme vengeresse, ou en fait, X ou Y. Mais en définitive, personne ne sort grandi (les citoyens défiants, qui votent de moins en moins ou pour les extrêmes, hein…). Puis, qui sait, la politique à Blois en mode oeil pour oeil, coup pour coup, peut laisser peut-être présager d’autres têtes sous le couperet et boules puantes version boomerang à venir entre ces aguerris aux dents longues qui ne raccrochent jamais vraiment les gants. Il ne manquerait plus qu’une histoire grivoise, tiens… Les casseroles de tous acabits existent dans moult partis. D’ailleurs, pour rappel, au dernier conseil municipal de Blois 2020, par exemple, dans l’opposition, le groupe centriste “LIBRES” (Étienne Panchout) notamment aura grommelé. “Plus de 8 600 € d’indemnités mensuelles, la mise à disposition d’un chauffeur, même mutualisé avec le Conseil Régional, et d’une voiture pour (le PS Marc Gricourt pour) circuler dans Blois, aux frais de nos concitoyens, ce n’est pas acceptable ! Quel Blésois peut comprendre que de tels privilèges soient attribués à un élu faisant partie des 2% de la population les mieux rémunérées selon l’observatoire des inégalités en France ?” Blanc bonnet et bonnet blanc ? Le secret de longévité consiste sans aucun doute à ne pas se faire serrer ! Ou alors, l’astuce est de résister, malgré ? “Chacun, chacune, fera le bilan face aux urnes le moment venu,” déclarait Nicolas Perruchot le 14 décembre 2020, avant ses voeux en Facebook Live le 8 janvier 2021 … À méditer, et enfin en parlant de règlements et de comptes, l’autre vrai sujet, la politique des banquiers qui semble consister à offrir des cadeaux en fonction de la notoriété du portefeuille clients, parlons-en volontiers ? Appelez la CIC Ouest de Blois, pour le mode d’emploi exact, si vous voulez à votre tour ériger un château au soleil…
Émilie Rencien