Dieu, faites que j’ai tort …


L’entourage de votre serviteur vous le dirait, j’ai horreur d’avoir tort. Certains parlent même de mauvaise foi, ce dont il est très délicat d’en accepter l’augure ! Pourtant, des fois, j’aimerais bien ne pas avoir toujours bon… un peu comme dans les années collège. J’aimerais tant me tromper en parlant de toutes ces religions qui polluent les esprits faibles. J’aimerais avoir tort de penser que la laïcité n’est plus assise que sur un strapontin de la démocratie. Et ce n’est pas l’assassinat la semaine dernière d’un prof d’histoire-géo, pour avoir fait son taff « d’ouvreur » d’esprit, qui devrait changer les choses.
Après un léger emportement contre les religions et leurs avatars extrémistes du CCV n°747, il était pourtant prévu de vous narrer des choses plus guillerettes comme la crise de Covid de Trump, ce président affabulateur inventé par les Américains pour compenser l’absence des bars-PMU sur leur territoire (les bookmakers et autres speakeasy, ça comptent pas). C’était prévu mais l’actualité en a décidé autrement. Un fanatique est passé par nos écrans et notre quotidien. Un mec, un seul. Mais combien de cerveaux dérangés sont capables, ici ou ailleurs sur la planète, de se défouler sur le quidam d’à côté en criant Allah Akbar ou Dieu reconnaîtra les siens ? Dans le même panier de crabes, on les retrouve toutes ces dérives plus sectaires les unes que les autres. Là, c’est l’obscurantisme qui veut gagner au pays des Lumières. Ce n’est quand même pas ce qui était prévu au programme, non ? C’est bien la peine que Rousseau, Montesquieu, Voltaire ou Diderot se soient décarcassés voilà plusieurs siècles en arrière.
Le Djihad est une croisade comme l’étaient celles du début de notre deuxième millénaire en « terre sainte ». Ce n’est pas seulement une volonté mais une expression politique. Un besoin qui s’appuie sur une permanence de conquête. La méthode remonte aux temps immémoriaux. En tout période, la connerie, plutôt que la bêtise, constitue le meilleur terreau pour faire pousser les Croisés que ce soient ceux du Croissant, de la lune et l’étoile, de la Croix, de la fleur de lotus ou de l’étoile de David. La poubelle de la Toile, les réseaux sociaux, et leurs pseudos intellectuels jouent leurs rôles de déversoirs de saloperies. L’humain est ainsi fait que l’intelligence n’est pas un acquis pour tout le monde. Le seul enseignement possible est celui de la parole de machin et de ses disciples. Des humains finalement, même si on leur attribue la réception de messages divins. C’est à ce moment-là que l’on comprend que fumer la moquette et boire trop l’alcool est un énorme danger pour la société! On perçoit mieux la pensée de Marx, Karl pas Groucho, qui écrivait que «La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans coeur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple. » Il parlait alors pour le christianisme mais cela vaut pour les religions dans leur ensemble. Elles n’ont rien d’autre pour objectif que de supprimer toute réflexion individuelle et de rendre uniforme la pensée. La religion est une forme d’aliénation intellectuelle. Elle touche toutes les couches de nos sociétés. Et si effectivement, et objectivement, Civitas n’a jamais assassiné personne sur la place publique à l’inverse des barjots du couteau, de la machette et de la kalashnikov, les Cathos n’en sont pas à l’abri. Les tarés sont partout. De plus, ce mouvement ultra est trop récent, dans cette appellation du moins, pour avoir été au-delà du tabassage en règle de Femen ! Ces membres sont pourtant les héritiers non dissimulés de leurs prédécesseurs des années 1970. Ceux-là même qui se sont ratés avec l’incendie du cinéma Saint-Michel. Seulement quatorze blessés, dont quatre graves.
L’islamisme est une forme de fascisme. L’intégrisme catholique en est une autre, tout comme la vision des Haredim en est une troisième.
Religions d’amour … mon cul, oui.

Fabrice Simoes