En quête de sapeurs-pompiers volontaires, y’a le feu…


POINT CHAUD Une réunion d’information rassemblant élus et entreprises s’est déroulée mercredi 20 mars à l’hôtel les Pagodes du zoo de Beauval. L’occasion de tirer la sonnette d’incendie sur les recrues escomptées et manquant à l’appel.

Le ministère de l’Intérieur vient de dévoiler 37 mesures pour diversifier le recrutement de sapeurs-pompiers volontaires (SPV) dans le cadre d’un plan d’action volontariat 2019-2021. En national, le chiffre de SPV augmente (+ 4000) mais un coup de collier supplémentaire est attendu. Sur le Loir-et-Cher, la population augmente, d’où une hausse du nombre d’interventions et d’un besoin de bonnes volontés croissantes, CQFD. « Les sapeurs pompiers sont au nombre de 244 000 en France, dont 184 000 volontaires qui assurent environ 70% des interventions,» a détaillé le préfet Jean-Pierre Condemine, puis le président du Pays de Grande Sologne, Pascal Bioulac, aura ajouté. « Nous avons besoin d’une implication du monde économique, des entreprises et des élus, » Les centres d’intervention et de secours de Couffy-Meusnes et de Saint-Aignan souffrent particulièrement en termes d’effectifs (11 SPV pour le premier, 10 pour le second), il a également été constaté que les femmes figurent rarement parmi les rangs. Alors, le Service départemental de secours et d’incendie (SDIS 41) communique pour attiser le feu des volontaires.  Pour être SPV, il suffit d’être âgé de 16 ans minimum (autorisation parentale à fournir pour les mineurs) et de 55 ans maximum, de remplir les conditions d’aptitude médicale et physique, de jouir de ses droits civiques. Le collaborateur ainsi engagé permet à l’employeur, qui signe une convention de disponibilité d’intervention, de bénéficier d’une remise de l’ordre de 10% sur la prime d’assurance incendie ainsi qu’un abattement d’impôt sur le revenu à hauteur de 60% sur ce « don » (mise à disposition pendant le temps de travail) dans la limite de 5% du chiffre d’affaires. Marcel Docteur, directeur des ressources humaines chez Caillau (colliers de serrage pour l’automobile et l’aéronautique) à Romorantin, aura témoigné. « Nous avons 7 sapeurs pompiers volontaires. Cela se traduit par une à deux heures de retard par mois, quelques journées d’absence par an, ce qui ne perturbe aucunement notre production. Avoir des salariés SPV, cela fait partie du rôle sociétal de toute entreprise.» La lycéenne Marie Desfins, attachée au centre de première intervention à Dhuizon, a, elle, confirmé que la gent féminine a toute sa place chez les SPV. Alors, pourquoi pas vous ?

Émilie Rencien