En souvenir du 11 janvier


Le samedi 14 mars, l’agence Tandem organisait à l’intention de la Ligue des Droits de l’Homme, une soirée conférence et concert dans la salle du 9 Cube. Le groupe parisien, Breakfast assurait la partie musicale et Mohammed Chirani, auteur de «Réconciliation Française» intervenait pour expliquer notamment en quoi les actes des jihadistes étaient en complète contradiction avec l’enseignement du Coran.
Etonnant parcours, que celui de ce jeune homme né à Bourg-en-Bresse, rentré à neuf ans en Algérie avec sa famille à Tlemcen (Oranais) revenu en France pour faire des études de droit à Nice, puis Science-Po à Paris. «Je suis parfaitement à l’aise en tant que Français, profondément religieux mais ma pratique religieuse est du domaine de l’intime, comme pour l’immense majorité des musulmans de France». Mohammed a consacré de longues années à l’étude du Coran, il parle couramment l’arabe littéraire… et concilie parfaitement pratique religieuse goût pour la musique et la danse. Il ne porte pas la barbe mais postule pour devenir aumônier de prison «la plus difficile», comme voici quelques années, il a insisté pour aller jouer à Sevran, la cité la plus dure du département, le rôle de délégué du préfet de Seine-Saint-Denis. Mohammed Chirani, un monument d’optimisme prêt à lutter avec les mêmes moyens informatiques contre ceux qui endoctrinent les jeunes et à transmettre à ces derniers en quoi le Coran est avant tout un message de paix. Il n’est pas tout seul, a déjà essayé «Et ça marche!»