Une entreprise à la loupe…


Blois Dépannage : de Blois à Saint-Gervais-La-Forêt

Tout a commencé, comme dans les contes, après une première expérience à La Chaussée-Saint-Victor, dans un magasin ouvert au public, de moins de 20 mètres carrés, en 1977, rue Pardessus à Blois, entre les deux « grandes » rues passantes du commerce et Denis-Papin.

C’était l’époque où même si on achetait du solide, et encore du Made in France, il arrivait que les appareils, électriques, en électroménager, surtout, aient des pannes. Un peu comme les voitures. Pensant qu’il y avait là un créneau équivalent aux garagistes-mécaniciens, André Creiche créa « Blois Dépannage », une enseigne où tout un chacun(e) pouvait faire réparer un appareil en panne sans penser, à l’époque, à le mettre de suite au rebut pour en acquérir un autre. On avait l’instinct de conservation à l’époque et on ne voulait pas chagriner les enfants qui avaient cassé leur tirelire pour une cafetière ou un grille-pain-toaster… ou vexer son époux si sa mère avait acquis une friteuse.

Relations de confiance

Le stationnement devenant de plus en plus difficile, en centre-ville, Blois Dépannage passa au sud, en Vienne, en 1989. En 1992, Nicolas Romain entra dans la maison en tant qu’apprenti. Il y est toujours, mais non plus en apprenant, mais comme patron puisqu’il gère la structure depuis 2007, dans le cadre d’une reprise par salarié. Il est presque aussi âgé que sa boîte puisque cette année 2017 verra fêter ses 41 ans et les 40 de l’entreprise.

Un peu à l’étroit rue du 28 janvier, Blois Dépannage vient de finir son emménagement au 130 rue de la Fédération à Saint-Gervais-La-Forêt 02 54 78 33 18 ou www.blois-depannage.fr ou blois-depannage@orange.fr), en passant de 300 à 450 mètres carrés (+50 %) de salle d’exposition et d’ateliers, plus un « gigantesque parc de stationnement » permettant le déchargement et/ou le chargement de gros appareils d’électroménager, spécialisation de plus en plus développée par la maison.

Pour Nicolas Romain, sauf cas extrême (onction ?) et/ou mission impossible, surtout par non possibilité d’obtenir des pièces de rechange, « Tout est réparable, surtout s’il s’agit de laisser à des personnes des appareils auxquels elles tiennent sentimentalement. Cela marque certaines étapes de vie familiale et constitue des repères dans le temps. Ici, on préfère restaurer plutôt que jeter à la récupération, même si c’est recyclé. C’est un challenge et nous engageons notre responsabilité. Les marques nous forment pour le service après-vente et Internet nous a facilité la tâche. Depuis quelques années, les marques jouent la garantie sur 3 ou 5 ans, ce qui rend le matériel plus fiable. Mais il y a quelques accidents parfois… Nous avons développé, ici, la vente et l’entretien du gros électroménager et il n’est pas impossible que cette activité prenne le pas sur les réparations proprement dites. La téléphonie mobile a été incluse dans nos prestations, aussi, modernise oblige. Un bon relationnel s’établit avec nos clients qui nous connaissent depuis des décennies et avec qui s’est engagé un climat de confiance. Ils savent que si nous ne pouvons pas, malgré nos efforts, réparer un de leurs appareils que nous sommes de bonne foi. Et pour les bricoleurs et fans de réparations, il est possible, aussi, d’obtenir les pièces détachées à emporter ».

Nicolas travaille avec son épouse Dany et leur collaboratrice Carole et souhaiterait pouvoir former des apprentis. Mais cela fragiliserait la situation financière de l’entreprise et en trouverait-il un à qui il pourrait, à son tour, céder sa boîte quand il pensera à la retraite, dans deux décennies… Le pari est lancé.

Jules Zérizer

Magasin ouvert du mardi au vendredi, de 9 heures à 12 h 30, et de 13 h 30 à 18 h 30, et le samedi, de 9 à 12 heures.